Invité de Charles Matin sur RMC, Stéphane Houdet, triple champion paralympique, a déploré un “loupé symbolique” après la sortie d’un livre sur les Jeux olympiques de Paris 2024 qui n’intègre pas les Jeux paralympiques.
Un cadeau sur fond d’amertume. La parution du livre officiel des Jeux olympiques de Paris 2024 s’accompagne d’une polémique puisqu’il n’intègre pas du tout les Jeux paralympiques parmi ses 320 pages. Un gros regret pour les lecteurs croisés dans un reportage RMC mais aussi pour les principaux concernés: les sportifs. Invité de Charles Matin, Stéphane Houdet, triple champion paralympique de tennis-fauteuil, déploré cet oubli marquant.
“C’est vrai que c’est un loupé symbolique parce que c’est la première fois qu’on avait autant de fusion entre les Jeux olympiques et paralympiques, les équipes, la flamme, le travail qui a été fait à la maison”, énumère-t-il. “Ces Jeux ont aussi été réussis de manière incroyable sur le plan économique. Sur le tennis, 197.000 billets ont été vendus pendant la quinzaine, les stades étaient archi combles et on a pu partager des moments extraordinaires. Je pense qu’il y a un loupé économique de la part des éditions Hugo Sport parce que je suis persuadé que beaucoup de livres auraient pu être vendus.”
Face à la polémique, l’éditeur se défend en avançant des délais de production serrés avant les fêtes de fin d’année et la nécessité de rendre les textes à la mi-août, avant que les Jeux paralympiques ne débutent. “On a échangé hier (jeudi) avec les éditions”, indique Stéphane Houdet. “Ils me disent qu’ils ont contractualisé uniquement avec le CIO. Ils étaient persuadés que c’était la Fédération français handisport qui allait éditer le livre des Jeux paralympiques. Il y a aussi eu un loupé en interne sur ce point précis.”
Un livre sur les paralympiques pourrait tout de même voir le jour même si Stéphane Houdet, battu en finale pour le bronze avec son partenaire Frédéric Cattanéo aux Jeux de Paris, ne sait pas encore sous quelle forme. “Des initiatives ont été mis en places, des gens font une collecte des photos des Jeux paralympiques pour proposer un livre”, conclut-il. “Sur le plan économique, ils auraient vendu plus de livres s’ils avaient patienté un peu et déclenché les machines à fond en octobre pour ce livre. Ce choix est à côté de la plaque.”
“C’est complètement à côté de la plaque”, abonde Michaël Jeremiasz, quadruple médaillé paralympique de tennis-fauteuil. “Après avoir raconté pendant des années qu’on avait un emblème unique, un logo unique, une équipe de France unique, se dire qu’on allait faire un livre seulement sur les Jeux olympiques… Le beau livre qu’on aurait tous eu envie de partager n’existe pas.”
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