Bretagne : Les vols se multiplient dans les fourgons d’artisans avec une technique bien rodée

Ils doivent déjà subir les vols sur les chantiers qui représentant chaque année plus d’un milliard d’euros de pertes, selon les estimations de la Fédération nationale du bâtiment. Les camionnettes des artisans dans lesquelles ils transportant tout leur outillage sont également une cible de choix pour les malfaiteurs. En Bretagne, la gendarmerie met ainsi en garde avec une recrudescence des vols recensés ces derniers mois dans des véhicules de type utilitaire.

Pour faire main basse sur le matériel et les équipements électroportatifs avec batterie, souvent de grande valeur, stockés dans les fourgonnettes, les voleurs ont une technique bien rodée et très rapide. « Ils percent un trou au-dessous de la serrure de la porte arrière du véhicule ou arrachent le barillet de celle-ci, pénètrent dans l’habitacle et dérobent l’intégralité des équipements », détaille la gendarmerie. La marchandise est ensuite rapidement écoulée dans des dépôts-ventes, sur des sites Internet ou autres marchés parallèles.

Ces vols sont souvent l’œuvre de bandes bien organisées qui profitent notamment de la pause du midi pour pénétrer dans les véhicules stationnés sur la voie publique ou sur les chantiers. Des vols ont également été signalés de nuit devant les domiciles de propriétaires ou dans les cours des entreprises. Face à ce fléau pour la profession, les gendarmes appellent donc les artisans à la plus grande vigilance, leur conseillant notamment de « stationner le véhicule de manière à ce que la porte arrière se trouve contre un mur et qu’on ne puisse pas y accéder », de « pauser une alarme sur le véhicule » ou de « limiter la quantité de matériel stocké à l’intérieur du véhicule ».

En avril 2023, cinq individus avaient été mis en examen par la Juridiction interrégionale spécialisée de Rennes pour vols en bande organisée. Originaires de Seine-Saint-Denis et de Seine-et-Marne, ils étaient accusés de plus de 250 vols d’outillage électroportatif dans des utilitaires d’artisans ou de professionnels du bâtiment avec un préjudice estimé à plus de 500.000 euros.