Enquête•Trois des cinq victimes abattues, samedi, près de Dunkerque, avaient travaillé avec le principal suspect, un jeune homme de 22 ans actuellement en garde à vue
20 Minutes avec AFP
Publié le 16/12/2024 à 17h26 • Mis à jour le 16/12/2024 à 17h48
Quarante-huit heures après le quintuple meurtre, survenu samedi dans les environs de Dunkerque, la piste d’une vengeance professionnelle se précise. Le tireur présumé avait travaillé dans les deux entreprises où étaient employées trois des victimes. Selon une source proche du dossier, une vengeance après un différend professionnel fait partie des pistes privilégiées.
Le suspect de 22 ans avait de la rancœur envers sa première victime, Paul Dekeister, qui était son ancien employeur, a indiqué l’avocate du suspect, Véronique Planckeel. Cet homme de 29 ans, qui dirigeait une société de transport routier, a été tué vers 15h15, à Wormhout, devant son domicile. « On ne sait pas la manière dont s’est rompu le contrat de travail », a déclaré l’avocate, pour qui « beaucoup de zones d’ombre demeurent » sur le mobile.
Ensuite, on sait désormais que le tueur présumé a été salarié de l’entreprise Eamus Cork Security (ECS) pour laquelle travaillaient ses deux victimes suivantes, deux agents de sécurité, a indiqué lors d’un point presse Patrick Guerbette, fondateur d’ECS. Il y a effectué « une période de formation et de contrat de professionnalisation […] il y a plus d’un an et demi » durant laquelle il n’a été la cible « d’aucun reproche », a-t-il ajouté.
Selon le patron d’ECS, le suspect n’avait alors « pas du tout » été en contact avec les deux agents pris pour cible. D’après l’avocate du suspect, sur les deux agents de sécurité, « il en connaissait un de vue, semble-t-il, c’est tout ».
Reste le mystère autour du meurtre des deux migrants. L’avocate du suspect reconnaît elle-même qu’elle n’a pour l’heure « pas d’explication ». Une source proche du dossier rapporte qu’ils auraient été pris pour cible par hasard.
À lire aussi