Mardi en fin d’après-midi, un homme armé de couteaux a été abattu par un policier municipal, à proximité du marché de Noël de Saint-Étienne. 20 Minutes fait le point.
Que s’est-il passé ?
Dès 17 heures, le comportement « très agité » d’un individu qui se déplace à pied dans le centre de Saint-Etienne a interpellé les agents municipaux au centre de supervision urbain. Ils le repèrent via les caméras de surveillance de la ville et décident d’envoyer des patrouilles pour le contrôler, relate Le Progrès.
Selon le parquet le procureur David Charmatz, cet homme, dont l’identité n’est pas encore connue, se montrait « agressif » en pourchassant des piétons en brandissant ses couteaux.
Quand l’homme arrive vers l’arrêt de tram, situé à l’angle de la rue du Grand-Gonnet et de la rue Charles-de-Gaulle, il prend en otage une sexagénaire qui venait de faire ses courses en lui mettant un couteau sous la gorge. Les policiers municipaux, arrivés sur place, interviennent. Face au danger, un des agents a tiré, à une seule reprise avec son arme de service, pour le neutraliser. Il était environ 17h30.
Y a-t-il d’autres victimes ?
Abdel, gérant d’un magasin de téléphonie mobile, était à ce moment occupé dans son magasin avec des clients. « J’ai entendu des tirs », relate-t-il sur place. « Je suis sorti et j’ai vu qu’il y avait des flics en cercle. […] Ils ont commencé le massage cardiaque jusqu’à l’arrivée des pompiers ». Les secours n’ont pas réussi à réanimer l’homme qui est décédé.
La femme qui a été agressée est légèrement blessée, selon le procureur qui s’est immédiatement rendu sur place. Aucun autre blessé n’a pour l’heure été recensé.
Qui était l’homme menaçant ?
L’homme décédé était âgé de 20 à 30 ans et ne portait aucune pièce d’identité sur lui. Son corps a été placé sous scellés en vue d’une identification, a déclaré une autre source policière.
Peu avant les faits, selon cette source, il était entré dans un magasin déclarant qu’il allait « faire un carnage sur le marché de Noël », situé à quelques centaines de mètres du lieu où il a été abattu, sans faire d’allusion à un quelconque motif religieux. En l’état, l’attaque ne semble avoir « aucune dimension terroriste », a toutefois précisé David Charmatz.
Où en est l’enquête ?
Deux enquêtes ont été ouvertes par le parquet de Saint-Étienne, l’une pour comprendre le parcours de cet homme, l’autre pour meurtre au sujet du tir mortel du policier.
« Je salue la réactivité, le professionnalisme, le sang-froid des policiers municipaux qui ont été les premiers intervenants sur site », a salué le maire de la ville Gaël Perdriau, qui s’est lui aussi rendu sur les lieux. « Depuis dix ans que la police municipale est armée à Saint-Étienne, c’est la première fois qu’elle ouvre le feu », a-t-il tenu à souligner.
Les policiers étaient munis de caméras piéton et la scène a été filmée par vidéosurveillance, a-t-il encore dit, espérant que cela aide les enquêteurs à retracer la scène.
Le syndicat FO des policiers municipaux stéphanois a témoigné dans un communiqué de son « empathie à l’égard de ces agents et plus particulièrement à l’égard de l’agent qui a dû faire usage de son arme de service, dans le cadre de ses missions pour la protection des Stéphanois, avec les conséquences que cela implique ».