Saura-t-on un jour ce qu’il s’est passé dans cette maison de Taninges, en Haute-Savoie, où trois enfants ont été retrouvés morts mardi ? Le lendemain de la macabre découverte, le corps d’une femme a été retrouvé en Suisse.
Si des vérifications sont en cours pour déterminer s’il s’agit bien de la mère de famille, selon les informations transmises par la police suisse aux enquêteurs français, le corps est bien celui de la mère des enfants, activement recherchée depuis mardi. Décrite comme dépressive, qui était cette femme de 45 ans ?
Une institutrice impliquée dans la vie locale
La mère des deux garçons de 2 et 11 ans et de la fille de 13 ans retrouvés morts mardi était institutrice dans une école primaire d’un village proche de Taninges. Selon France Bleu Pays de Savoie, l’enseignante était née à Samoëns, possédait la double nationalité franco-suisse et était très impliquée dans la vie locale. Selon la radio locale, la mère de famille était flûtiste et trésorière de l’école de musique de la station du Haut-Giffre.
Elle vivait avec son compagnon, le père du plus jeune garçon, « dans un hameau un petit peu éloigné de la commune dans un cadre un peu idyllique », d’après le maire de Taninges Gilles Péguet. Selon ce dernier, les parents et grands-parents du couple habitaient à proximité. La mère de famille était connue pour des problèmes de dépression.
Un hameau de 11 habitants
Le hameau où résidait la famille, situé à l’écart du village, ne comprend que 11 habitants et les trois jeunes victimes étaient les seuls enfants à y vivre, a indiqué une voisine. « Ils faisaient souvent du vélo, ils mettaient de la gaieté », a-t-elle ajouté, se déclarant « sidérée » par ces meurtres « inconcevables ».
Ce triple infanticide a provoqué une forte émotion dans cette commune de montagne de 3.500 habitants dans la vallée du Giffre, à environ 50 km à l’est de Genève, où une cellule d’urgence médico-psychologique a été mise en place à la mairie. Deux établissements où la mère de famille avait travaillé ont reçu mercredi matin la visite d’un représentant du rectorat et une « cellule d’écoute » a été mise en place. « Les ressources sont mises en place pour que les personnels et élèves puissent se sentir accompagnés dans ce drame », a-t-on expliqué au rectorat.