Après plus de 24 heures de recherches pour retrouver la mère de famille soupçonnée d’avoir tué mardi ses trois enfants à Taninges (Haute-Savoie), un corps a été retrouvé dans la voiture de cette dernière, dans un petit village à la frontière franco-suisse, ont indiqué des sources proches du dossier à l’AFP.
Selon les informations transmises par la police suisse aux enquêteurs français, il s’agit de la femme de 45 ans recherchée depuis mardi, une institutrice décrite comme dépressive. Le corps qui a été retrouvé à Champéry, commune suisse du canton du Valais, se trouvait « dans le véhicule utilisé habituellement par la mère des trois enfants », a indiqué le procureur de Bonneville, Boris Duffau, dans un communiqué mercredi soir.
Des vérifications pour s’assurer de l’identité du corps
Le corps retrouvé doit encore être formellement identifié, ont précisé des sources proches du dossier. « Les circonstances précises du décès ne sont pas encore connues, une autopsie a été ordonnée par le parquet du canton du Valais. Des vérifications sont toujours en cours pour s’assurer avec certitude de l’identité de la personne décédée », a-t-il précisé.
Les autopsies des trois enfants ont pour leur part confirmé qu’ils ont succombé à des blessures portées par arme blanche, a-t-il ajouté, en soulignant que l’enquête se poursuivait pour « déterminer les circonstances exactes de la commission des faits ».
L’enquête se poursuit
Les recherches avaient mobilisé mardi et mercredi une soixantaine de membres des forces de l’ordre et un hélicoptère pour fouiller les massifs qui entourent cette petite commune montagnarde proche de la frontière suisse. À Taninges même, les forces de l’ordre bloquaient de nouveau mercredi l’accès à l’impasse menant au vaste chalet agrémenté d’un jardin avec barbecue et balançoires où vivait la famille, au pied des montagnes.
Une enquête de flagrance pour « homicides volontaires » a été ouverte et confiée aux gendarmes de la brigade de recherches de Bonneville avec l’appui de la section de recherches de Chambéry, a indiqué le procureur de Bonneville, Boris Duffau, dans un communiqué tard mardi. « L’enquête se poursuit afin de déterminer les circonstances exactes de la commission des faits », a expliqué le procureur.