enquête macabre•La découverte a été faite dans l’est d’Abidjan, ville la plus peuplée d’un pays où le droit à l’avortement est très restreint
20 Minutes avec AFP
Publié le 12/11/2024 à 05h19 • Mis à jour le 12/11/2024 à 05h19
La Côte d’Ivoire est sous le choc d’une affaire particulièrement macabre. Une enquête a été ouverte par la police ivoirienne après la découverte dimanche d’un bébé « mort-né » et d’un fœtus dans une ancienne décharge d’Abidjan, a annoncé le parquet de ce pays où le droit à l’avortement est très restreint.
Ont été retrouvés dimanche matin à l’ancienne décharge d’Akouedo village, dans l’est d’Abidjan, « un mort-né » et « un avorton », terme utilisé pour désigner un fœtus, a déclaré Braman Oumar Koné, procureur auprès du tribunal de première instance d’Abidjan.
Ont aussi été découverts sur place entre autres déchets humains « dix fibromes », « un sac contenant plusieurs types de prélèvements biologiques de même que plusieurs fiches estampillées “CHU de Treichville” et “CHU de Yopougon” », deux quartiers d’Abidjan, a-t-il précisé, annonçant l’ouverture d’une enquête.
Le préfet de police d’Abidjan, Kollo Roger Yeo, a pour sa part affirmé, un peu plus tôt, que « le matériel médical » et les autres éléments retrouvés avaient pu avoir été « déposés par une clinique ou par un centre hospitalier ».
Le gouvernement ivoirien a annoncé en 2022 vouloir fermer les cliniques privées illégales, quand « plus de 80 % des structures dans le secteur privé ne respectent pas toujours les normes en vigueur », selon lui. Le pays autorise l’avortement uniquement en cas de viol, d’inceste et lorsque la vie ou la santé mentale ou physique de la mère est en danger.
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