Auditionné ce mardi par les députés en marge des négociations sur la loi finances 2025, Gil Avérous a défendu la place des sports dans le budget de l’Etat. Le ministre des Sports a rappelé que, malgré la baisse des financements, ses ambitions restaient d’installer la France dans le top 5 des nations olympiques.
Les crédits pour le sport de haut niveau seront “stabilisés” au même niveau qu’en 2024, année olympique, a affirmé mardi le ministre des Sports et de la Jeunesse, Gil Avérous, lors d’une audition à l’Assemblée nationale.
“Les financements dédiés à l’Agence nationale du sport (bras armé de l’Etat en matière de politique sportive, NDLR) seront stabilisés à 108 millions d’euros (pour le haut niveau), comme en 2024, afin d’ancrer durablement la France dans le Top 5 des nations olympiques”, a-t-il dit alors qu’on le questionnait sur la baisse des crédits dédiés au sport dans le budget 2025.
“La négociation parlementaire devra apporter des crédits pour 2030 qui ne figurent pas dans le projet de loi de finances”, a-t-il ajouté, les yeux rivés sur les Jeux olympiques d’hiver 2030 qui doivent se tenir dans les Alpes françaises.
Auditionné par la commission des Affaires culturelles et de l’Education, il a acquiescé à un relèvement de la contribution de la taxe sur les paris sportifs à son budget soutenu par des députés mais a précisé que l’arbitrage n’était pas encore rendu. Un amendement portant sur ce sujet a été déposé mais n’a pas encore été discuté en séance publique.
Malgré la baisse des crédits globaux alloués à son ministère, le maire de Châteauroux a assuré “avoir tout à fait les moyens de préserver les politiques publiques” et “de maintenir les objectifs en place qui étaient déjà des objectifs ambitieux”.
Il a aussi indiqué qu’il souhaitait “simplifier” les procédures pour l’octroi de subventions pour les équipements sportifs, et a suggéré de “délocaliser” et de “décharger” l’ANS de cette partie pour qu’elle puisse se concentre “sur la performance, sur le développement du sport et des clubs, et l’accompagnement des clubs à l’encadrement”.
Interrogé sur la perspective d’une loi Héritage des Jeux de Paris 2024, projet annoncé par Amélie Oudéa-Castéra, qui l’a précédé à la tête de son ministère, il s’est prononcé, sans plus de précisions, en faveur d’une “loi jeunesse avec au coeur le sport” basée sur des “propositions venant du terrain”.
Dans un rapport sur les crédits sports, dont l’AFP a eu copie, le député Joël Bruneau (LIOT) s’est ému d’un niveau “qui pose question au regard de l’héritage attendu des Jeux olympiques et paralympiques et de l’ambition de faire de la France une véritable nation sportive”. Les amendements n’ont pas pu être examinés en commission, ils le seront mercredi matin.
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