ENQUÊTE•Une battue « citoyenne » est organisée ce mardi et devrait durer plusieurs jours autour du Fort de Tamié, en Savoie, dans le cadre de l’affaire de la disparition de deux hommes, en 2011 et 2012, lors d’un festival de musique
20 Minutes avec AFP
Publié le 29/10/2024 à 15h07 • Mis à jour le 29/10/2024 à 15h07
C’est inédit en France. Pour la première fois, des balises GPS vont être utilisées dans le cadre d’une battue, a fait remarquer Didier Seban, conseil des familles des disparus du Fort de Tamié, en Savoie. Ce mardi, de nouvelles recherches « citoyennes » sont effectuées autour de ce lieu où ont disparu deux hommes en 2011 et 2012.
D’abord classée sans suite en 2014, l’enquête avait été rouverte après une plainte des familles avec constitution de parties civiles en 2018, afin que ces disparitions soient réexaminées à l’aune du dossier Nordahl Lelandais. Dans l’affaire des disparus du fort de Tamié, cette piste n’est, en 2024, « pas du tout fermée » par les enquêteurs, a indiqué maître Seban. L’enquête pour enlèvement et séquestration a ensuite été transmise en 2022 au pôle « cold cases » de Nanterre, qui a lancé un appel à témoins en mai.
La nouveauté de ces recherches ? Chaque participant à cette battue sera équipé d’une balise GPS pour retracer exactement le parcours des disparus et vérifier que tout le terrain a été exploré, a précisé une source proche du dossier. Ces recherches sont menées avec une société privée. Elles vont permettre de voir « les points sur lesquels on est passé » ou qu’un participant « a été contraint d’éviter à cause d’anfractuosités du terrain », a ajouté l’avocat.
Deux hommes ont disparu à un an d’intervalle de ce site historique de la commune de Mercury, après un festival de musique : Jean-Christophe Morin le 11 septembre 2011 et Ahmed Hamadou le 8 septembre 2012. Jean-Christophe Morin était âgé de 22 ans au moment de sa disparition, Ahmed Hamadou avait 45 ans. C’est le sac à dos de Jean-Christophe Morin qui avait été retrouvé par les gendarmes dans les bois alentour, mais le scellé avait été détruit en 2014. Concernant la disparition d’Ahmed Hamadou, « on a beaucoup avancé puisqu’on a retrouvé une partie de ses ossements », a-t-il poursuivi.
La battue, qui va partir du point où le sac de Jean-Christophe Morin a été retrouvé, devrait durer plusieurs jours et les gendarmes, présents, interviendront en cas de découverte d’indices, a indiqué la même source.
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