série noire•Marie-Ange Laroche, veuve de Bernard Laroche, tué par le père du petit Gregory convaincu de la mort de son fils il y a quarante ans, témoigne de sa détresse sur BFMTV
G.V.
Publié le 13/10/2024 à 16h55 • Mis à jour le 13/10/2024 à 17h13
Elle, ses enfants et ses petits enfants, n’en peuvent plus. La veuve de Bernard Laroche, tué par le père du petit Grégory, enfant de quatre ans retrouvé mort les pieds et les mains liés dans la Vologne (Vosges) le 16 octobre 1984, il y a près de 40 ans, s’est exprimée sur BFMTV quelques jours après la sortie d’une BD sur l’affaire préfacée par Jean-Marie Villemin.
Ses déclarations chez nos confrères nous ramènent étrangement à cette époque que l’on croyait définitivement révolue, celle où « l’affaire du petit Gregory » déchaînait les rancœurs et les passions, les justifications. Ce dimanche, la veuve de Bernard Laroche, (tué par Jean-Marie Villemin en 1985, le père de Gregory persuadé que c’était le coupable) Marie Ange Laroche, est venue témoigner de sa douleur et de son incompréhension.
Mais elle s’est aussi retrouvée une nouvelle fois, sous les questions des journalistes, à devoir défendre son mari « gentil » qui « n’aurait jamais fait de mal à un enfant », elle « en est persuadée ». Tout comme sa sœur, Murielle Bolle, qui avait incriminé son mari dans une première déposition avant de se rétracter. « Elle n’aurait pas pu vivre avec ça sur la conscience », a-t-elle assuré à nos confrères.
Entre colère contenue et sanglots retenus, Marie Ange Laroche a tout de même réussi à faire passer son message. Celui de la laisser elle et sa descendance, tranquille. En colère parce que même disparu, son mari est toujours considéré par beaucoup comme le premier suspect dans la mort du petit garçon. « Faut que ça cesse chaque fois qu’il y a quelque chose, de remontrer Bernard », assène-t-elle. « Faut dire stop, qu’on trouve la vérité. On est dans une machine à nous détruire. On ne vit pas, on survit. »
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