Souvenir•Ce samedi, le Souvenir français rendra un hommage à un soldat de la Première Guerre mondiale condamné à mort sans procès équitable et fusillé en août 1915
20 Minutes avec agences
Publié le 12/10/2024 à 09h12 • Mis à jour le 12/10/2024 à 09h12
Un hommage cent neuf ans après sa mort. Ce samedi, près de Conty (Somme), le comité du Souvenir français inaugurera une stèle en l’hommage à Maurice Ernest Beaury condamné à mort et exécuté à 23 ans en 1915. Le Bonhomme Picard nous révèle les conditions d’une condamnation injuste et d’un procès expéditif.
Ce soldat de la Première Guerre mondiale aurait refusé de se mettre en tenue, proféré des menaces de mort et sorti un couteau devant un sergent. L’accusé nie les faits mais les témoignages à charge jouent en sa défaveur. Le jugement est rapide puisque les faits ont eu lieu le 4 août, la condamnation le 14.
Le jour de l’incident, le Conseil de guerre répond « oui » aux accusations dont celle-ci : « Le soldat Beaury est-il coupable d’avoir dans les mêmes circonstances de temps et de lieu outragé par paroles, gestes et menaces, son supérieur le capitaine Bablot, du même régiment en lui disant les poings tournés vers cet officier : “Si je ne me retenais pas je te rentrerais dedans, je t’emmerde, eh ! fainéant.” »
Le soldat est donc condamné à mort le 14 août, une dizaine de jours après les faits, près du château de Wailly. En plus de la condamnation à mort, 12,05 francs lui sont réclamés pour le procès. Deux autres accusés jugés en même temps ont échappé à la peine capitale.
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