Mauvaise association•Deux kinésithérapeutes anciennement associés s’étaient donné rendez-vous au tribunal, l’un accusant l’autre de harcèlement moral suite à un licenciement
20 Minutes avec agences
Publié le 27/09/2024 à 17h27 • Mis à jour le 27/09/2024 à 17h27
Ce mercredi, le tribunal d’Agen (Lot-et-Garonne) a jugé en appel un jeune kinésithérapeute et son complice pour harcèlement moral, rapportent nos confrères de La Dépêche. La victime n’est autre que son ancien associé de cabinet. Entre le silence de l’accusé et les pressions constantes de son avocat, les trois heures d’audience ont été tendues.
L’histoire a commencé lorsque la victime a découvert que son partenaire détournait de l’argent de la Sécurité sociale. Ce dernier aurait alors renvoyé son associé de son cabinet. Pour ces faits, la justice avait déjà jugé le fraudeur en première instance. Celui-ci avait écopé de quatre mois de prison avec sursis, de plusieurs milliers d’euros d’amende et d’une interdiction d’exercer.
Suite à son licenciement, l’homme, aidé d’un complice, a commencé à menacer son ancien collègue. Lettres anonymes, appels téléphoniques ou enregistrements audio, l’accusé promettait de révéler à la presse et au grand public de prétendues escroqueries et un lourd secret de famille. Toutes ces rumeurs auraient eu un impact négatif sur l’image du cabinet.
L’avocat du prévenu a choisi d’attaquer la victime, notamment en soulevant tous les vices de procédure possibles et même la légalité du licenciement. Une stratégie qui n’a pas du tout plu au ministère public. Celui-ci a déploré cette inversion des rôles. Quoi qu’il en soit, la cour d’appel a suivi les réquisitions de première instance. Le kinésithérapeute accusé de harcèlement encourt huit mois de prison et une interdiction d’exercer prolongée de trois ans. Le verdict est attendu le mois prochain.
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