Quelque 2.800 personnes ont assisté vendredi après-midi aux obsèques de Philippine, l’étudiante de 19 ans tuée et retrouvée morte dans le bois de Boulogne samedi, à la cathédrale Saint-Louis de Versailles, a constaté un journaliste de l’AFP. Son meurtre a suscité débat et émotion à travers le pays en raison du parcours criminel et administratif du suspect, un Marocain de 22 ans, condamné pour viol et en instance d’expulsion.
Le cercueil en bois clair de la jeune femme, étudiante à l’université Paris-Dauphine, a été porté à l’intérieur peu avant 13 heures, précédé d’une procession et accompagné par sa famille. Des chants se sont ensuite élevés depuis l’intérieur de l’édifice.
« Là pour pleurer, prier »
Environ 1.800 personnes étaient présentes à l’église et 1.000 sur le parvis, selon une source policière. « Nous sommes là pour pleurer, prier », a déclaré l’abbé Pierre-Hervé Grosjean dans son homélie, distribuée à la presse à l’extérieur de la cathédrale.
Le prêtre a aussi rappelé l’engagement religieux de Philippine, au sein notamment de sa paroisse et des Scouts et guides de France. La foule déjà compacte sur le parvis s’est épaissie depuis le début des funérailles. Certains sur le parvis prient, à genoux sur les pavés.
Au soutien de la famille
Vêtue de noire, Andréa Brandao, 20 ans, est venue seule pour assister aux funérailles car elle se sent « énormément concernée et par amour pour la famille ». Cette étudiante en droit-histoire à Nanterre ne connaissait pas Philippine personnellement, mais confie compter parmi ses meilleures amies une de ses proches.
« Je trouvais ça important de venir ici pour me recueillir et rendre hommage », a pour sa part soufflé Julia, 15 ans, élève de la mère de Philippine au lycée Saint-Exupéry, venue assister aux obsèques en compagnie de sa mère. La jeune fille serre dans ses doigts un petit bouquet de fleurs blanches et mauves. « C’était important de venir soutenir toute la famille, nous avons des enfants de son âge et nous nous sentons tous concernés par ce drame », ajoute sa mère, Anouck.
Au coin de la place où se dresse la cathédrale, deux Versaillaises qui ont préféré rester anonymes ont confié avoir voulu être là « en tant que croyantes et en tant que femmes ». La messe a été célébrée par l’abbé Pierre-Hervé Grosjean, curé de la paroisse de Montigny-Voisins, dont Philippine était l’une des fidèles.