MAIRE EN COLÈRE•L’édile, Ghislain Debaiffe-Raboin, demandait 90.000 euros à l’État mais sa commune n’en percevra que 25.000
Hervé Vila pour 20 Minutes
Publié le 25/09/2024 à 16h36 • Mis à jour le 25/09/2024 à 16h36
Les fouilles se sont terminées il y a trois ans mais leurs conséquences continuent de faire jaser du côté d’Issancourt-et-Rumel (Ardennes). En 2021, lors des opérations visant à retrouver le corps d’Estelle Mouzin, la forêt avait été rasée et une route endommagée. Depuis, les réparations financières ne sont pas arrivées.
Le maire affirme que son village se sent spolié car il n’a jamais touché les recettes du bois des forêts coupées. Certes, la justice a octroyé 25.000 euros à cette commune des Ardennes, mais c’est bien loin des 90.000 réclamés.
C’est par courrier que le maire a appris la nouvelle concernant le versement des dédommagements, au début de l’été. Et depuis, il ne décolère pas. Il espérait recevoir la totalité de la somme demandée en préjudice des recherches de la petite Estelle Mouzin en août 2021. Selon lui, le manque à gagner est de 45.000 euros, rien que pour le bois. Percevoir 23.000 euros pour « le repeuplement de la parcelle » est insuffisant à ses yeux.
En effet, 2,3 hectares, soit 6.000 stères de bois, avaient été coupés à la demande des autorités publiques au moment des fouilles autour de l’enquête. Sur place, les arbres ont laissé place à une friche de genêts. Pour ne rien arranger, 20.000 euros de dégâts ont été causés sur les routes avoisinantes par deux pelles de 30 tonnes et des grues à chenilles. Le maire compte désormais sur le recours auprès du Préfet pour obtenir gain de cause pour son village.
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