Gil Avérous succède à Amélie Oudéa-Castéra. Le maire de Châteauroux a été nommé ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative.
Le maire de Châteauroux (Indre) et président de l’association Villes de France, Gil Avérous, a été nommé ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative, succédant à Amélie Oudéa-Castéra au sortir des Jeux olympiques de Paris, a annoncé samedi 21 septembre l’Élysée. Gil Avérous, 51 ans, est maire de Châteauroux depuis 2014 et sa ville a accueilli durant les JO les épreuves de tir.
“Immense honneur d’être nommé en qualité de Ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative. Merci au Président de la République, et au Premier ministre pour leur confiance. Au travail !”, a réagi le nouveau ministre sur le réseau social X.
L’édile (ex-LR) avait d’ailleurs fait le forcing pour amener les Jeux olympiques dans la ville de l’Indre. Pari gagnant puisque le centre national de tir sportif de Châteauroux-Deols accueille les épreuves de tir en remplacement de la Courneuve (Seine-Saint-Denis). “Notre pays a besoin de moments de partage. Les événements sportifs sont parmi les rares à rassembler les gens. Les JO à Châteauroux, peut-être que ça ne se reproduira plus jamais. Soyons fiers”, avait-il expliqué dans les colonnes de la Nouvelle République avant le début des Jeux.
Fidèle de Nicolas Sarkozy, tout en apparaissant Macron-compatible depuis 2017, M. Avérous a été plusieurs fois pressenti ces dernières années pour hériter d’un portefeuille ministériel, au gré des remaniements lors des premier et second mandats du Président.
Membre successivement, depuis 1995, du RPR, de l’UMP et de LR, il a fait partie de ces jeunes maires apparus en 2014, à la faveur de la “vague bleue” qui avait porté Les Républicains lors des municipales, incarnant une nouvelle génération d’élus de droite plaidant pour une “refondation” du parti.
En désaccord avec Eric Ciotti, lui reprochant notamment d’avoir “fait le choix majoritaire de renvoyer dos à dos Marine Le Pen et Emmanuel Macron, et de ne pas appeler à voter au second tour clairement pour Emmanuel Macron” lors de la présidentielle de 2022, Gil Avérous a décidé de quitter Les Républicains, sans pour autant adhérer à un autre mouvement politique.
Élu jeune en 2014, puis réélu en 2020, Gil Avérous a multiplié l’organisation d’évènements nationaux et internationaux, comme le championnat de France de triathlon, de Voltige, des compétitions internationales de sports de beach ou de tir sportif. Jusqu’à obtenir le Graal avec les Jeux. Président de l’association Villes de France, rassemblant les villes de 10.000 à 100.000 habitants et leurs intercommunalités.
Il remplace donc Amélie Oudéa-Castéra, qui était ministre des Sports depuis mai 2022. Nommée également ministre de l’Éducation en janvier 2024, elle avait dû démissionner un mois plus tard après des propos controversés sur l’école publique. Cette dernière a d’ailleurs félicité son successeur. “Je suis sûre qu’avec Gil le sport français continuera sur sa lancée, avec de nouveaux succès pour nos équipes et nos athlètes, qui continueront d’inspirer la jeunesse de notre pays. Et avec un développement accéléré de la pratique dans les territoires, fort de l’engagement exceptionnel de nos bénévoles associatifs, de nos éducateurs, de nos clubs, de nos ligues et fédérations, comme de leurs partenaires”, a écrit l’ancienne nageuse sur X.
Gil Avérous devra désormais surfer sur l’héritage des Jeux de Paris 2024 et préparer les JO 2030. “Le sport est un élément fédérateur national incomparable. Un élément essentiel de la cohésion qui doit faire l’objet d’une réelle politique nationale. Je rêve d’un héritage social sportif de Paris2024. Nous avons tout à gagner à investir dans le sport, à promouvoir des valeurs qui forgent toute une société”, avait écrit, sur son compte X, à l’issue des JO, celui qui est connu pour œuvrer pour le sport au niveau local, par le versant associatif.
Le 24 juillet dernier, le CIO a attribué sous condition l’organisation aux Alpes Françaises. Les garanties financières de l’État, exigées par le Comité International Olympique pour l’attribution officielle des Jeux d’hiver 2030, sont en passe d’être signées par Michel Barnier. Le Premier ministre a jusqu’au 1er octobre pour parapher le document.
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