Un Italien de 23 ans est décédé à l’hôpital de Bari (Italie) samedi après une morsure d’une araignée violoniste survenue il y a un peu plus d’un mois. Elle a induit chez lui un choc septique donnant lieu à une défaillance générale de ses organes.
Le 12 juillet, c’est un carabinier italien de 52 ans qui est mort à l’hôpital Cervello de Palerme. Il s’était fait mordre le 7 juillet par l’une de ces araignées en se baladant dans la campagne sicilienne.
Où la trouve-t-on ?
Si ces deux décès sont survenus en Italie, l’araignée violoniste, ou « Loxosceles rufescens », est toutefois loin d’être une espèce endémique au pays. On la retrouve en réalité sur tout le pourtour méditerranéen, du Portugal à la Grèce en passant par le Maghreb, indique Le Parisien. La France et la Corse ne sont évidemment pas épargnées par ces araignées appréciant les habitats arides et rocailleux.
Elles mesurent en moyenne entre 4 et 5 cm d’envergure. Leur corps, long de 7 mm, possède une couleur roux sable. Leurs huit pattes sont de la même couleur et sont longues et fines. Ces araignées possèdent par ailleurs six yeux et une tache ressemblant à un violon, d’où leur nom. On les retrouve en général sous des pierres ou dans des crevasses, mais elles peuvent également se faufiler dans les maisons et les jardins.
« Ce n’est pas une araignée mortelle »
Pas de panique cependant. Déjà parce que les araignées violonistes sont loin d’être une nouveauté en Europe, bien que l’espèce, indigène à la zone, ait « une certaine tendance à se propager en Europe », selon le site Araneae Spiders of Europe. Mais surtout parce qu’elle n’est habituellement pas douloureuse ou mortelle. Globalement inoffensive, elle peut néanmoins mordre les humains avec ses minuscules crochets, causant des démangeaisons et des rougeurs locales modérées se soignant rapidement.
Cependant, ces morsures peuvent parfois entraîner des lésions nécrotiques qui ne guérissent qu’au bout de quelques mois. Des complications peuvent apparaître pour ceux ayant un système immunitaire fragile.
« À peine 10 % des personnes mordues auront une réaction violente », rassurait Christine Rollard, spécialiste des araignées au Muséum national d’histoire naturelle, au Parisien l’an dernier : « Les gens ne meurent pas de l’action directe du venin, mais des infections, des nécroses et des brûlures de la peau », avait-elle expliqué. « Elle n’attaque qu’en dernier recours, lorsqu’elle est acculée et qu’elle se sent vraiment menacée », a indiqué Felix Bécheau, arachnologue, à Sud-Ouest.