Rachel Gunn, universitaire moquée après ses prestations et son élimination précoce en phase de poule, a enregistré un court cameo humoristique diffusé lors des Logie Awards, les récompenses de la télévision locale, dimanche 18 août.
Avant les Jeux olympiques, Rachael Gunn était une universitaire presque comme les autres. Âgée de 36 ans, cette doctorante en études culturelles s’intéresse de près aux spécificités et à l’évolution du breaking, cette discipline née dans les années 1970 aux États-Unis, qu’elle pratique elle-même.
Les performances de Raygun à Paris l’ont fait connaître bien malgré elle aux yeux du monde. Celle que l’on surnomme b-girl Raygun n’a pas franchi la phase de poule, éliminée sans avoir inscrit le moindre point en trois matchs. Ses mouvements et pas de danse, peu académiques, lui ont valu une salve de moqueries et de questionnements sur sa légitimité à représenter l’Australie aux JO. Au point de pousser le Comité olympique australien à montrer les crocs.
Dimanche 18 août, Raygun a fait une apparition surprise à la télévision locale, relate Sky News Australia. Un court cameo diffusé sur l’écran du Star Casino de Sydney, où se tenaient les Logie Awards, les récompenses de la télévision du pays.
“Je voulais simplement féliciter les nominés. N’hésitez pas à imiter mes gestes signature en guise de célébration. Amusez-vous et prenez soin les uns des autres”, sourit Raygun face caméra, un béret sur la tête, dans une vidéo tournée en Europe, où elle passe ses vacances.
Quelques jours plus tôt, Raygun avait brisé le silence sur Instagram pour dénoncer le harcèlement qu’elle avait subi. Elle remercie dans une vidéo ceux qui l’ont soutenue et dit avoir “beaucoup apprécié” leur positivité.
Dans des propos relayés par The Guardian, l’universitaire avait aussi défendu ses prestations sur la place de la Concorde. “Tous mes mouvements étaient originaux. La créativité est vraiment importante pour moi. Parfois ça parle aux juges, et parfois non. Mais j’ai fait mon truc. Je voulais venir ici et proposer quelque chose de nouveau. C’est ma force”, a déclaré la trentenaire, assurant que c’était sa seule manière de se démarquer face à des adversaires plus techniques.
Signe qu’elle reste fière de son style, qu’importe les critiques, Raygun avait improvisé une danse sur le bitume d’une allée du Village olympique devant des dizaines d’athlètes et de volontaires peu avant son départ. Sans surprise, la scène avait de nouveau enflammé les réseaux sociaux.
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