Ce samedi, le nouveau champion olympique de canoë slalom Nicolas Gestin a été célébré en grandes pompes à Quimperlé, son village natal, au retour des JO de Paris 2024.
Au milieu de l’épaisse fumée orange des fumigènes, une silhouette apparaît, flottant sur l’eau. La tranquillité de ce petit village du Finistère est aujourd’hui perturbée par la clameur d’un millier de personnes sur les quais reprenant en chœur “Nicolas ! Nicolas ! Nicolas !”. Il est là. Celui que tout le monde attend. Nicolas Gestin navigue sur la rivière à bord de son embarcation. Le nouveau champion olympique de canoë-slalom fait le show, savoure l’instant présent. Il est le nouveau héros du village. “On est vraiment content pour lui, ce qu’il a fait est super” s’enthousiasme Timmy. “C’est une fierté pour Quimperlé, maintenant tout le monde nous connaît”, ajoute Tom.
De mémoire de Quimperloix jamais on n’avait vu autant de monde réuni au village ” même pour un 14 juillet” appuie Gaëlle, expatriée en Allemagne et revenue exprès dans son village natal pour vivre l’événement.
Après plusieurs minutes de spectacle, la foule converge vers la prairie Saint-Nicolas, renommée officieusement “prairie Saint-Nicolas Gestin”. Le temps est à la célébration. Sur un écran géant, Quimperlé revit l’instant de gloire, la finale olympique. Et vibre, comme au premier jour.
Pour Nicolas Gestin, Quimperlé était un passage obligatoire : “Je me dois de rentrer de fêter la médaille ici car ils ont tous été derrière moi, ils sont même venus me voir aux Jeux olympiques. C’est la médaille de tout le monde et je suis content qu’elle passe de main en main aujourd’hui.”
La médaille de tout le monde car si Nicolas Gestin est allé aux Jeux olympiques c’est grâce aux financements des petites entreprises de son village natal. “Ils étaient là quand personne ne croyait en moi. Je veux continuer avec eux, les gens du coin.” Pas question de les quittés car Quimperlé et Nicolas Gestin, sont mêmes liés selon Arnaud Brogniart, entraîneur de l’équipe de France olympique : “Nicolas revient souvent ici. Il en a besoin pour être bien dans sa peau, pour se ressourcer. Quimperlé fait aujourd’hui partie intégrante de la préparation.”
A Quimperlé, la fierté ne retombe pas. Près d’un stand, ils sont une centaine à attendre le précieux sésame. Une photo avec l’idole. Derniers instants de gloire pour celui qui retournera “à l’anonymat dans quelques semaines, car ce n’est que du canoë” relativise-t-il en souriant.
Pour Nicolas Gestin place maintenant aux deux dernières manches de Coupe du monde en septembre avant une pause bien méritée. Et l’entame d’un nouveau cycle de 3 ans pour ramener de Los Angeles, un nouveau titre à Quimperlé.
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