Le parquet a confirmé mercredi l’ouverture d’une procédure après la plainte déposée par la boxeuse algérienne Imane Khelif. Victime d’une importante campagne de cyberharcèlement pendant les Jeux olympiques de Paris, l’athlète hyperandrogène a réussi à décrocher la médaille d’or avant de contacter les autorités pour dénoncer les abus en ligne contre elle.
Une enquête a été ouverte mardi après la plainte pour cyberharcèlement aggravé déposée par la boxeuse algérienne Imane Khelif, médaillée d’or aux Jeux olympiques de Paris victime d’une polémique sur son genre, a indiqué mercredi le parquet de Paris auprès de l’AFP.
L’enquête a été ouverte par le Pôle national de lutte contre la haine en ligne pour “cyberharcèlement en raison du genre, injure publique en raison du genre, provocation publique à la discrimination et injure publique en raison de l’origine”, a précisé le parquet. Les investigations ont été confiées à l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité et les crimes de haine.
Sacrée championne olympique des -66kg à Paris, Imane Khelif a dû non seulement se battre contre ses adversaires dans le ring mais aussi avec ses détracteurs en-dehors. Ciblée par l’IBA, en marge de son conflit avec le CIO, la licenciée du club du Nice Azur Boxe a ainsi fait l’objet d’une intense campagne contre elle en ligne en raison de son hyperandrogénie.
Engagée bien malgré elle dans une intense polémique, la jeune femme de 25 ans a toutefois pu bénéficier d’un intense soutien de la part du peuple algérien. Avant même la conquête de sa médaille d’or et encore plus après son sacre parisien.
A l’image de la gymnaste Kaylia Nemour, Imane Khelif et les autres médaillés algériens ont reçu un accueil triomphal pour leur retour au pays en début de semaine.
Arrivés de Paris ce lundi en début d’après-midi, les athlètes de la délégation algérienne ont été acclamés par une foule massée, malgré une chaleur torride, devant le salon d’honneur de l’aéroport avant d’être accueillis en grande pompe par le ministre de la Jeunesse et des Sports algérien. Une liesse populaire qui n’a cependant pas altéré la volonté de la boxeuse de faire valoir ses droits après le cyberharcèlement dont elle a été victime.
Avant l’ouverture par la justice française d’une enquête pour cyberharcèlement, l’avocat d’Imane Khelif a confirmé à la presse avoir explicitement nommé plusieurs personnalités publiques parmi les cibles de la procédure.
Maître Nabil Boudi a indiqué au magazine américain Variety que les noms du propriétaire du réseau social X Elon Musk et de la romancière britannique J.K Rowling sont cités dans une plainte déposée auprès du parquet de Paris après une vague de cyberharcèlement lors des Jeux olympiques.
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