Les opérateurs de vélos en libre-service notent une hausse de fréquentation depuis le début des JO, favorisée par des installations destinées à permettre aux cyclistes de rejoindre les sites de compétition à vélo.
Alors que les transports en commun parisiens semblent avoir relevé le défi pendant les Jeux olympiques de Paris 2024, un autre moyen de transport a lui aussi gagné son pari: le vélo. Les organisateurs de la compétition avaient misé gros sur l’usage des bicyclettes pour se rendre sur les sites de compétition.
Une centaine de kilomètres d'”olympistes” ont ainsi été créés: des pistes cyclables conçues pour relier les sites olympiques les uns aux autres. Une première dans l’histoire des JO, qui ravit les visiteurs.
“Pour nous, c’était le mode idéal. En tant que sportives, en plus, on participe à notre façon aux JO en faisant une activité physique”, se réjouit Sophie, venue du Mans.
À ses côtés, Sylvie estime également que le vélo est le moyen le plus pertinent en termes de temps pour rejoindre les sites de compétition.
“On s’est aperçu que le vélo, c’était ce qui nous permettait de mettre le moins de temps possible. Alors qu’en transports en commun, on pouvait effectivement avoir plus de temps pour aller de notre maison jusqu’aux sites”, explique-t-elle au micro de BFMTV.
D’autant que la circulation des vélos n’est pas le seul point qui a été réfléchi par les organisateurs: 25 parkings à vélos éphémères et surveillés ont été installés aux abords des sites de compétition.
“Pour le coup, c’est très pratique. On n’avait pas réfléchi à où on allait se garer, mais du coup on n’a pas réfléchi à où on allait se garer. Ça s’est tout de suite ouvert à nous”, déclare une cycliste.
Un peu plus de dix jours après le début des JO, les opérateurs de vélos en libre-service font carton plein. L’opérateur Lime note une hausse de 50% du nombre de trajets par rapport à la même période l’année dernière.
“Un chiffre d’autant plus significatif étant donné que, contrairement à l’été dernier, Lime ne propose plus de trottinettes à Paris, mais uniquement des vélos”, précise la société dans un communiqué.
En moins d’une semaine depuis le début des JO, l’opérateur a enregistré plus de 60.000 nouveaux utilisateurs, et note que “les trajets entre les sites olympiques sont les plus prisés”. Pour l’occasion, l’opérateur avait notamment déployé 5.000 vélos électriques supplémentaires dans la capitale, pour une flotte totale de 15.000 vélos Lime en libre-service dans Paris.
Le service francilien Vélib’ a lui aussi rencontré un franc succès pendant cette période, avec une hausse de 12% des courses enregistrées au mois de juillet par rapport à la même période l’année dernière.
Les 14 stations Vélib’ éphémères installées aux portes des sites olympiques ont vu en moyenne défiler 1.400 cyclistes par jour depuis leur mise en service le 24 juillet dernier, indique l’opérateur dans un communiqué. La station de l’Arena de la Porte de la Chapelle, qui compte 200 places, a, à elle seule, enregistré en moyenne 304 trajets quotidiens sur cette période.
La vente des pass de courte durée pour les Vélib’ a bondi de 38% depuis le début des JO par rapport à juillet 2023, et le Ticket-V, donnant accès à un trajet unique, a lui connu une hausse de 44%. Sur le mois de juillet, 336.000 ont eu recours au service Vélib’, avec en moyenne 143.000 courses réalisées chaque jour.
Et les cyclistes ne sont pas seulement plus nombreux sur les pistes parisiennes, mais aussi plus apaisés.
“Beaucoup de Parisiens avaient quitté la capitale de peur que ça se transforme en enfer, ce qui ne s’est pas produit. Aujourd’hui, il y a beaucoup d’espace, il y quand même plus de touristes en même temps, ce qui donne juste la bonne quantité de personnes pour ne pas trop encombrer les pistes cyclables”, analyse Stein Van Oosteren, auteur néerlandais de livres sur le vélo.
La métropole du Grand Paris n’avait pas lésiné sur les moyens pour réaliser ces aménagements cyclistes, qui ont coûté au total 7,8 millions d’euros.
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