Auteure d’une grande prestation contre le Canada en quart de finale des JO 2024 ce samedi 3 août, la gardienne de l’équipe d’Allemagne Ann-Katrin Berger a aussi traversé des périodes très dures, avec un cancer de la thyroïde suivi d’une récidive.
Quelle histoire que celle d’Ann-Katrin Berger. La portière allemande est une héroïne sportive: ce samedi 3 août, elle a grandement contribué à la qualification de sa sélection olympique pour le dernier carré sur la pelouse du Vélodrome. Un exploit tant l’adversaire, le Canada, était un gros morceau. Sa médaille d’or à Tokyo en 2021 en témoigne.
Pendant 90 minutes, la gardienne du Gotham de NJ/NY, aux États-Unis, a tenu la baraque et préservé un score nul et vierge dans une rencontre pourtant très ouverte. Rebelote pendant la prolongation.
Puis est venu le temps du show Berger. La portière a d’abord arrêté deux tirs au but, un dans l’axe et un sur sa gauche, avant elle-même de transformer le sien d’un plat du pied du droit.
Célébrée comme il se devait par ses coéquipières, Ann-Katrin Berger est aussi et surtout une héroïne humaine. Car l’ancienne gardienne du PSG, de 2014 à 2016, revient de loin.
Un an après son départ de la capitale, celle qui a aujour’hui 33 ans subit des examens médicaux. Elle apprend qu’elle souffre d’un cancer de la thyroïde. Après quatre mois de traitement, la bonne nouvelle tombe: Ann-Katrin Berger est en rémission.
Puis vient le mois d’août 2022. La gardienne défend alors les couleurs de Chelsea. Sur son compte Instagram, elle annonce à ses abonnés que la maladie est de retour. Son club vient à son chevet. “Tout le monde à Chelsea est derrière elle pendant cette période difficile et le club fournira toute l’aide possible pour l’aider à se rétablir rapidement”, indique alors l’écurie londonienne.
Ann-Katrin Berger suit une nouvelle thérapie à Londres et évite l’opération. En février 2023, c’est le soulagement. Elle est de nouveau en rémission et peut reprendre le fil de sa carrière.
Jusqu’ici, son aventure internationale s’est écrite en pointillés. Depuis sa première sélection en 2020, elle n’a accumulé qu’une petite dizaine de sélections. Les Jeux olympiques de Paris sont pour Ann-Katrin Berger, même si le gros de sa carrière est derrière elle, l’occasion de s’illustrer avec son pays.
Avec l’Allemagne, elle retrouvera en demi-finale les États-Unis, son pays d’adoption depuis quelques mois. Les deux nations se sont rencontrées en phase de poule et le sort avait largement tourné en faveur des Américaines (4-1).
Un miracle sera certainement nécessaire pour que les Allemandes se qualifient. Mais Ann-Katrin Berger n’est pas à une belle histoire près.
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