«Je n’y crois pas. Je me dis que s’il a fait ça, je ne suis peut-être pas passée loin d’un truc où ça aurait pu dégénérer aussi avec moi… » Encore « choquée », la Bisontine, 37 ans, essaie de comprendre. Entre mars et août 2023, elle a partagé la vie de Samuel G., principal suspect dans l’affaire Lina. Et n’a pas soupçonné une seconde, après leur rupture, qu’il puisse avoir un lien avec la disparition de l’adolescente.
L’ex-petite amie de Samuel G., dont elle a appris le suicide dans les journaux après plusieurs mois sans nouvelles, est revenue sur sa relation auprès de BFMTV. Lorsqu’elle le rencontre, Samuel a 42 ans et est « quelqu’un de sympa », qui « a de la culture générale », « des passions qu’on peut partager ». Il lui confie tout de même, quelques semaines après le début de leur relation, être bipolaire.
Un vol et des actes de délinquance
Suite à une dispute avec son père, il emménage chez la trentenaire. « Et là, ça a commencé à être plus compliqué, j’ai vu l’envers du décor. » Samuel est « parfois confus », « perturbé » même, lorsqu’il n’est « pas sous cachets ». Il se met à évoquer des idées suicidaires. Retrouvé dans un parc par la police, il est admis au CHU de Besançon mais s’échappe des urgences psychiatriques.
Son ex-compagne l’accueille à nouveau chez elle pendant plusieurs semaines, alors qu’il a arrêté son traitement. Il disparaît de nouveau en août, laissant cette fois-ci une lettre de suicide. Elle se rend également compte qu’il est parti en lui volant 5.000 euros, obtenus lors d’un héritage. Elle porte alors plainte contre lui pour ce vol.
« Je n’aurais jamais pensé ça de lui »
Un mois plus tard, le 23 septembre 2023, Lina disparaît. « Je n’aurais jamais pensé ça de lui », déclare l’ancienne petite amie de Samuel G., qui assure n’avoir « rien à faire avec tout ça ». La musicienne n’échange ensuite qu’à deux reprises avec lui, en octobre et en décembre. Elle ignorait tout du braquage d’une supérette et de l’agression d’une nonagénaire qu’il avait commis, environ au moment où il était parti de chez elle.
Samuel G. aurait dû comparaître au tribunal de Besançon pour ces faits le 22 juillet, mais il a été retrouvé pendu à son domicile le 10 juillet, après la saisie de son véhicule, dans lequel le profil génétique de Lina a été retrouvé. De nouvelles recherches sur une zone forestière à Anould, dans les Vosges, ont eu lieu ces derniers jours. Mais les enquêteurs, qui cherchent toujours à localiser Lina, n’ont « pas découvert d’élément particulier ».