Les gendarmes ne désarment pas. Ce mercredi, les recherches pour retrouver Lina, 15 ans, disparue en septembre dernier dans le Bas-Rhin, se sont poursuivies dans les Vosges. Cette deuxième journée de recherches a été infructueuse. 20 Minutes fait le point sur la mobilisation des gendarmes pour retrouver l’adolescente alors que l’intrigant profil d’un suspect a émergé ces derniers jours et que des traces ADN de la jeune fille – une « avancée majeure » – ont été découvertes dans une voiture volée en fin de semaine dernière.
Quelles forces sont mobilisées ?
En fin d’après-midi, des journalistes de l’AFP ont vu plusieurs dizaines de gendarmes engager une battue dans la Forêt communale d’Anould, dans le département des Vosges, à une quarantaine de kilomètres au sud du lieu de disparition de l’adolescente. Les forces de l’ordre ont invité les reporters à faire demi-tour.
Au total, 80 gendarmes, dont certains conduisant des motos de cross, sont de nouveau mobilisés, issus de la cellule d’enquête sur cette disparition, des gendarmes de la région Grand-Est et de l’institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN), au travail depuis mardi.
Ces fouilles, appuyées par des chiens formés à la recherche de restes humains, sont conduites après l’annonce vendredi de la découverte du « profil génétique » de Lina dans une voiture volée, retrouvée dans le sud de la France.
Où cherchent-ils ?
« C’est de la très moyenne montagne, puisqu’on culmine à peu près à 650 mètres maximum dans ce secteur, donc c’est quand même fréquenté », a expliqué Alain Boulanger, président du Club Vosgien de Saint-Dié-des-Vosges, qui connaît bien la région.
Cependant, rappelle Alin Boulanger, « on laisse de plus en plus la végétation reprendre ses droits, donc on ferme des sentiers ». Si un corps a été dissimulé, « c’est très possible que personne ne tombe sur ce corps pendant des mois et des mois. »
Une source proche du dossier a indiqué à l’AFP qu’il y avait « potentiellement plein d’endroits à fouiller ». A ce stade, « on ne sait pas où est Lina. Elle peut être dans les Vosges, mais elle peut être ailleurs. »
Pourquoi fouillent-ils ces zones ?
L’analyse de la géolocalisation du véhicule a conduit les enquêteurs à s’intéresser à « certaines zones de la région », a expliqué la procureure de Strasbourg Yolande Renzi. Il s’agit pour eux de retracer le parcours de la voiture et d’explorer les endroits où le véhicule s’est arrêté et où Lina a pu être emmenée.
Le véhicule dans lequel a été trouvé l’ADN de Lina était recherché par les enquêteurs, qui avaient établi qu’il se trouvait non loin du lieu de la disparition de l’adolescente en septembre 2023. Selon une source proche de l’enquête, le conducteur s’est suicidé en juillet à Besançon.