Le 16 juillet dernier, une ourse avait attaqué un touriste français, en train de faire son jogging dans le nord de l’Italie. Cette dernière a été abattue, a indiqué ce mardi, la province de Trente dans un communiqué, en dépit des protestations des ONG de défense des animaux.
« Le décret signé hier » par le président de la province et prévoyant l’abattage de « l’ourse dangereuse KJ1 », « a été exécuté aujourd’hui », indique le communiqué. « KJ1 était un spécimen dangereux », selon la même source.
Au moins sept interactions avec l’homme
« L’animal a été impliqué dans au moins sept interactions avec l’homme. La dernière remonte au 16 juillet dernier aux dépens d’un randonneur », le touriste français.
Le président de la province, Maurizio Fugatti, a signé tard lundi soir le décret d’abattage « immédiat » de l’ourse, de manière à éviter les recours des ONG devant un tribunal administratif, assurent ces dernières. La justice avait au cours des dernières semaines suspendu déjà deux fois ce genre de décret d’abattage de l’ourse.
« L’ourse m’a mordu le bras et m’a griffé un peu partout »
Vivien Triffaux, le touriste français agressé, a raconté dans un entretien au quotidien Il Corriere della Sera, que l’ourse était accompagnée d’un petit, ce qui explique probablement son agressivité.
« Je m’étais levé tôt pour une excursion […] et le long d’un sentier j’ai vu l’ourse qui courait directement vers moi. Après quelques instants, elle m’est tombée dessus et derrière elle il y avait son petit qui arrivait à toute vitesse », a-t-il raconté. « Je me suis recroquevillé pour me protéger. L’ourse m’a mordu le bras et m’a griffé un peu partout », dit-il, précisant avoir été secouru rapidement à la suite de cette attaque.
Une plainte sera déposée par les ONG de protection des animaux
« La plus vieille ourse du Trentin, âgée d’environ 22 ans, est la mère de trois petits qui […] auront de graves difficultés pour survivre » à la suite de son élimination, dénonce l’OIPA (Organisation internationale pour la protection des animaux) dans un communiqué.
L’ENPA (Ente Nazionale Protezione Animali), une autre ONG de protection des animaux, a pour sa part annoncé qu’elle portera plainte contre la personne, en l’occurrence un membre des carabiniers du corps des gardes forestiers qui a tué l’ourse. Le Code pénal italien prévoit une peine de quatre mois à deux ans de prison pour la mise à mort d’un animal « par cruauté ou sans nécessité ».