enquête•Le suspect a été trouvé en possession d’un jeu de « clés universelles pouvant ouvrir les locaux techniques » de la SNCF, et de littérature en lien avec l’ultragauche
Thibaut Chevillard
Publié le 29/07/2024 à 11h57 • Mis à jour le 29/07/2024 à 12h57
Pour le moment, aucun lien n’a été établi avec les sabotages qui ont touché plusieurs sites SNCF vendredi, selon le parquet de Paris contacté par 20 Minutes. Mais le profil du suspect, et le lieu de son interpellation, ne peuvent qu’intriguer. Un militant de la mouvance de l’ultragauche a été arrêté dimanche sur un site de la SNCF à Oissel (Seine-Maritime), a-t-on appris lundi de sources concordantes.
Littérature d’ultragauche
Le suspect, né en 1995, a été interpellé vers 16 heures. Le conducteur d’un train a signalé, un peu plus tôt, la présence de plusieurs personnes « au niveau d’une armoire électrique située à l’île aux bœufs entre Tourville-la-Rivière et Oissel », indique à 20 Minutes le parquet de Rouen. Ces dernières ont ensuite pris la fuite.
Plus tard, le suspect a été interpellé lorsqu’il est retourné récupérer son véhicule, resté sur les lieux. « Divers objets et notamment plusieurs bombes de peinture ont été retrouvés à l’intérieur de ce véhicule », poursuit le parquet de Rouen. Selon nos informations, les policiers ont également découvert des « outils pouvant être utilisés pour commettre des dégradations », un jeu de « clés universelles pouvant ouvrir les locaux techniques » de la SNCF, et de la littérature en lien avec l’ultragauche, à savoir l’ouvrage de Romain Huët « Le vertige de l’émeute : de la ZAD aux Gilets jaunes ».
Aucune dégradation relevée
L’intéressé, qui affirme être domicilié à Toulouse, est déjà connu de la justice et du renseignement territorial. Il a été placé en garde à vue au commissariat de Rouen pour « pénétration ou circulation dans une dépendance de la voie ferrée interdite au public et association de malfaiteurs ». Aucune dégradation n’a été relevée à ce stade par la SNCF, précise le parquet.
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