Jonathann Daval est jugé ce mercredi devant le tribunal correctionnel de Besançon pour “dénonciation calomnieuse” après avoir accusé, pendant l’instruction, son beau-frère du meurtre d’Alexia Fouillot.
Six mensonges jugés ce mercredi devant le tribunal correctionnel de Besançon. Trois ans et demi après avoir été condamné pour le meurtre de sa femme, Jonathann Daval va être confronté une nouvelle fois à sa belle-famille, qui le poursuit pour “dénonciation calomnieuse”.
Pour comprendre ce nouveau procès de Jonathann Daval, condamné à 25 ans de réclusion criminelle pour le meurtre de sa femme Alexia, il faut revenir près de six ans en arrière. À cette époque, Alexia est décédée depuis huit mois. L’ex-informaticien a été mis en examen depuis six mois après avoir admis avoir tué son épouse “par accident”.
Jonathann Daval était à nouveau revenu sur cette version en décembre 2018, réaffirmant avoir tué son épouse lors d’une dispute. Il avait notamment fait ses aveux, confronté à son ancienne belle-mère Isabelle Fouillot, venue avec la photo d’Alexia avec Happy, le chat du couple. “C’est ce qui a permis de déclencher la vérité en ayant bien insisté sur le fait (…) qu’il fallait qu’il se libère de ce carcan de déni dans lequel il était”, expliquait-elle à l’époque.
En août 2023, la belle-famille de Jonathann Daval a en effet engagé une procédure, une citation directe, à son encontre pour “dénonciation calomnieuse”. Une procédure consistant à faire convoquer directement une personne devant la justice, lorsque les affaires sont simples. “La loi est claire”, précise une source proche du dossier. “On ne pourra jamais reprocher à un accusé de mentir, car la loi prévoit qu’il ne peut s’auto-incriminer. En revanche, il n’a pas le droit d’accuser quelqu’un à tort en donnant des informations qui pourraient lui faire encourir des poursuites pénales.”
Et d’ajouter: “Le mensonge utilitaire, oui, mais le mensonge pouvant faire encourir des poursuites à l’encontre de la personne accusée, ce n’est pas possible.”