Pas de bracelet électronique dans l’immédiat pour Cédric Jubillar. Pour la huitième fois en deux ans, des magistrats toulousains ont refusé, mardi, sa demande de remise en liberté. Deux ans après l’incarcération préventive du peintre plaquiste pour le meurtre de sa femme Delphine, la chambre de l’Instruction de la cour d’appel de Toulouse a confirmé en appel la décision prise en début de mois par un juge des libertés et de la détention de le maintenir en prison, a-t-on appris auprès d’un des avocats de Cédric Jubillar.
En France, cette mesure, réexaminée tous les six mois à l’issue de la première année de détention, peut durer jusqu’à trois ans si la peine encourue est supérieure à vingt ans de réclusion, ce qui est le cas dans l’affaire de la disparition de l’infirmière tarnaise.
Delphine Jubillar s’est volatilisée du domicile familial de Cagnac-les-Mines dans la nuit du 15 au 16 décembre 2019. Aucune trace d’elle n’a été retrouvée depuis. Son mari Cédric, qui avait donné l’alerte et avec lequel elle avait entamé une procédure de divorce pour vivre une nouvelle histoire d’amour, a été mis en examen et incarcéré le 18 juin 2021. Il est depuis détenu à l’isolement à la maison d’arrêt de Seysses, près de Toulouse. Le principal suspect n’a jamais cessé de clamer son innocence.
Même en l’absence de découverte du corps, Cédric Jubillar pourrait être jugé devant les assises dans le courant de l’année 2024.