- Mercredi 21 juin, soir de la Fête de la musique, le maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc et des élus ont été violemment pris à partie, recevant des jets d’ordures notamment. Le maire a déposé plainte.
- Plusieurs personnes avaient été interpellées dont quatre qui seront jugées le 27 juillet après le renvoi de leur procès.
- Ces quatre prévenus, une femme et trois hommes, sont âgés entre 18 et 24 ans et n’ont jamais été condamnés. Ils sont plutôt décrits comme des étudiants très sérieux…
Quatre visages encore juvéniles comparaissaient devant le juge pour « violence » et « outrage » ce lundi après l’agression d’élus, dont le maire, Jean-Luc Moudenc, lors de la Fête de la musique à Toulouse. En marge de la manifestation de soutien du mouvement Soulèvements de la Terre, dissout le jour même par le ministre de l’Intérieur, des jets de projectiles, affrontements physiques et insultes avaient stoppé net la déambulation de l’édile et de son équipe dans le quartier de Saint-Aubin.
Plusieurs personnes avaient été interpellées par la suite. Quatre d’entre elles seront jugées le 27 juillet après une demande de délai pour préparer leur défense. Ces quatre suspects ce sont Maëlys C., une lycéenne de 18 ans, de Montauban, Jules R. et Kilian L., tous deux âgés de 24 ans et assistants d’éducation à Poitiers et enfin, le principal suspect Teddy D., un jeune lycéen de 18 ans, fils d’agricultrice vivant dans le Tarn-et-Garonne. Ce dernier a été libéré ce lundi et placé sous contrôle judiciaire comme ses trois autres camarades dans l’attente du procès.
Aucun des quatre n’avait jamais été condamné et ils menaient une petite vie tranquille : diplômé des Beaux-Arts pour l’un, accepté à Science Po pour un autre, « des élèves très sérieux aux notes excellentes », selon Claire Dujardin et Cécile Brandely leurs avocates. Le profil de ces agresseurs présumés peut détonner. Pourtant, les faits qui leur sont reprochés vont d’« outrage à une personne dépositaire de l’autorité publique en réunion » et « dissimulation volontaire du visage sans motif légitime », à « violence avec usage ou menace d’une arme sans incapacité »…
Les deux avocates des quatre suspects attendent le procès du 27 juillet pour faire la lumière sur les faits qui sont reprochés à leurs clients. Elles comptent produire des vidéos, des vidéos pour demander la requalification des faits.
De son côté, le maire dénonce les actions d’une « meute organisée de l’ultra gauche formant cortège avec les Soulèvements de la Terre ». L’édile a également livré son propre témoignage sur les réseaux sociaux : « Hier soir, nous n’avons pas reculé. Nous étions 5, ils étaient 100. Ils nous ont attaqués de dos, y compris des femmes », a-t-il raconté. Rappelons, en effet, que l’élue municipale Nina Ochoa a reçu trois jours d’ITT suite à cette altercation. Elle a été blessée à l’épaule. Des insultes et menaces avaient également été proférées à l’encontre du maire : « Moudenc à la Garonne ! Moudenc homophobe » pouvait-on, notamment, entendre au-dessus des jets de détritus. De son côté, l’élu Jonnhy Dunal qui faisait partie du cortège parle d’une « haine dans leurs yeux ».