C’est une affaire sordide qui s’est déroulée dans une entreprise. Selon plusieurs médias espagnols, une femme a fait un malaise cardiaque alors qu’elle était à son poste de travail. Les faits se sont déroulés ce lundi 19 juin 2023 dans la multinationale Konecta.
Vers 12h30, Inma, une employée de 57 ans, s’effondre. Les secours arrivent rapidement sur place mais l’employée décède. Les voisins de bureaux de la victime vont quitter leur poste, sous le choc. Mais il semblerait que d’autres employés aient poursuivi leur travail… pendant plus de 2 heures, avec le corps de la victime près d’eux.
Le média El Pais a interrogé certains employés qui ont indiqué que certains de leurs collègues n’ont “même pas” levé les yeux de leur écran. “Pire encore : un des employés, dans un état de confusion après ce qu’il venait de se passer, demande à rentrer chez lui. Une demande refusée par sa hiérarchie car son travail est ‘un service essentiel’, assurent trois syndiqués de la CGT (Confederación general del trabajo)” auprès d’El País.
Une heure après le décès de l’employée, une responsable du groupe arrive sur place et demande à ses employés de quitter l’entreprise. “Mais à 15h10, Miguel Ángel Salinas, délégué CGT à la prévention des risques professionnels, se rend dans les locaux et découvre que quatre employés sont encore en train de travailler. Le cadavre d’Inma, recouvert, est toujours là. Ils ont donc passé environ deux heures et quarante minutes aux côtés du cadavre de leur collègue”, précisent nos confrères du Parisien.
Des employés poursuivent leur travail à côté du cadavre de leur collègue
Certains des employés auraient donc continué à travailler à côté du cadavre de leur collègue. Interrogé, un porte-parole de Konecta a déclaré que “personne n’a été forcé de travailler à côté du cadavre”. La CGT indique que certains des collègues d’Inma ont continué à travailler par “inertie, habitués à un système de travail automatisé et déshumanisé où l’option instinctive est de continuer à prendre les appels”.