- Le 25 avril, le corps de Rose était retrouvé dans un sac plastique à l’intérieur d’un appartement de la commune de Rambervillers (Vosges), quelques heures après que ses parents eurent signalé sa disparition aux forces de l’ordre.
- Le suspect, un garçon de 15 ans, déjà mis en examen pour « viol sur mineur » en 2022, était mis dans la foulée en examen pour « meurtre de mineur de moins de 15 ans » et placé en détention provisoire
- Durant ses deux jours de garde à vue, il avait gardé le silence. Mais ce mercredi, durant la reconstitution du crime, il « a coopéré dans les limites de ses capacités ».
L’adolescent poursuivi pour le meurtre de Rose, une enfant de 5 ans tuée dans les Vosges fin avril, « a coopéré dans les limites de ses capacités » durant la reconstitution du crime, ce mercredi matin, ont indiqué ses avocats. « Il s’est exprimé, il a coopéré. L’instruction est en cours, on n’en dira pas plus », ont déclaré les avocats Elise Lemelle et Johann Saint-Dizier, à l’issue de la reconstitution, sans vouloir donner de précisions sur les circonstances de la mort de la fillette.
Suspecté de l’avoir tuée, un adolescent de 15 ans, déjà mis en examen pour « viol sur mineur » l’an dernier, avait été mis en examen pour « meurtre de mineur de moins de 15 ans » et placé en détention provisoire, après deux jours de garde à vue au cours desquels il avait gardé le silence. Un expert avait alors conclu dans un rapport provisoire « à l’existence d’une altération du discernement et à sa dangerosité pour les autres », selon le parquet.
« Une reconstitution pour les victimes dans un cas comme ça c’est important, les parents veulent savoir ce qui s’est passé, a souligné mercredi Stéphane Giuranna, avocat de la famille de Rose. Le mis en examen a parlé, parfois non, parfois oui… c’est un peu difficile pour lui de s’exprimer, je le conçois, maintenant il va falloir qu’il assume le crime odieux qui a été le sien, parce qu’il n’y a pas d’autres termes. »
Apporter « des réponses qu’ils redoutent »
Rose a été retrouvée le 25 avril, le corps dénudé, dans un sac plastique à l’intérieur d’un appartement de la commune de Rambervillers (Vosges), quelques heures après que ses parents eurent signalé sa disparition aux forces de l’ordre. « Derrière tout ça il y a deux parents qui ont vécu quelque chose d’absolument abominable, a ajouté Me David Collot, l’autre avocat de la famille. On va pouvoir leur apporter quelques réponses et c’est satisfaisant. Des réponses qu’ils redoutent, qui ne seront pas faciles à entendre. »
La première, le fait que l’adolescent « a reconnu avoir maintenu la tête de la fillette sous l’eau dans la baignoire », lors de la reconstitution, a indiqué le procureur de la République d’Epinal, Frédéric Nahon. « La reconstitution dans le dossier du meurtre de la petite Rose a eu lieu ce jour à Rambervillers en présence de l’ensemble des parties, a précisé le magistrat dans un communiqué. Elle s’est déroulée sans incident, le mis en examen a participé aux opérations. A cette occasion, il a reconnu avoir maintenu la tête de la fillette sous l’eau dans la baignoire. »
« On a appris que notre fille a été noyée »
Les parents de Rose, interrogés en fin d’après-midi, ont quant à eux fait part de leur douleur. « On a eu des nouvelles aujourd’hui par rapport à l’enquête, on a appris que notre fille a été noyée, ça nous a fait encore plus de souffrance qu’avant, la plaie est toujours ouverte et ça fait de plus en plus mal », a déclaré Bogdan Marcu.
« C’est dur mais je veux connaître la vérité, c’était ma princesse, mon enfant, qui avait tout l’avenir devant elle, une petite fille joyeuse, qui aimait vivre, profiter de la vie et c’est très important que je sache toutes les circonstances de ce qui s’est passé », a-t-il poursuivi, évoquant sa « douleur chaque seconde », et aussi la « colère » qui l’habite. « Je ne souhaite à personne de passer par les moments par lesquels je passe, a ajouté la mère de la fillette, Bianca Riester. Le manque d’un enfant… Tout le quotidien est très dur pour nous. Chaque instant elle est toujours avec nous. »