Elle a cosigné La Famille Bélier et Vicky. À 37 ans, Victoria Bedos réalise son tout premier film, intitulé La Plus belle pour aller danser. À l’occasion de la promotion de ce nouveau projet, la cinéaste a accordé un entretien à nos confrères du Parisien dans lequel elle revient sur la façon dont elle est passée derrière la caméra. Et elle est déjà en train de préparer un nouveau long-métrage dont le sujet sera la parentalité. “Parce qu’en devenant mère, il y a trois ans, je me suis pris un train dans la gueule”, lâche-t-elle.
Fille du grand Guy Bedos, la cinéaste indique ne pas avoir été tenue à l’écart de la notoriété. “Non, je n’ai pas vraiment pâti de ça, assure-t-elle. Mais j’ai sauté le CM1 et, après, j’étais en retard physiquement. J’avais un corps d’enfant au moment où toutes les filles devenaient femmes. Et, puis, j’écoutais de la chanson française et pas du rap. Je me sentais différente, en profond décalage”. Et elle a bien du mal à trouver sa place. “Quand je dis à ma mère que j’avais l’impression d’être transparente, elle me répond ‘Mais tellement pas !’” relativise-t-elle.
Victoria Bedos se confie sur ses liens avec les différents membres de sa famille
Victoria Bedos a également souffert de sa différence avec son frère, Nicolas Bedos qu’elle qualifie de “surdoué”. « Mon frère savait jouer du piano, peindre, écrire, il a eu une vocation très rapidement… Moi, j’étais la bonne élève.” Et comme “plein de papas de copines”, la réalisatrice a aussi connu avec son père “ce moment où il a été terrorisé à l’idée que son petit bébé devienne une femme et lui échappe. Je me souviens de ses larmes quand ma mère lui a dit que j’avais mes règles”. Désormais, Victoria Bedos peut s’épanouir au cinéma et réaliser de nombreux projets. Une chose est sûre, elle est bien décidée à faire sa place dans le monde du cinéma.