Si certains la connaissent en tant qu’actrice, Helena Noguerra a aussi été mannequin. En effet, dans les années 80, elle va démarrer une carrière en tant que modèle et malheureusement, elle va très vite être confrontée à des situations très malsaines. “À 15 ans, j’étais déjà une pro, en voyage aux quatre coins du monde. Je sentais bien que des choses troubles se passaient autour de moi, des patrons d’agence m’invitaient dans leur villa le week-end. Je visualisais la scène, une piscine avec des hommes, cigare au bec, entourés de jeunes…”, raconte-elle à nos confrères de Gala.
Helena Noguerra souhaite alors s’éloigner de ce monde. Et c’est grâce à la littérature, qu’elle parviendra à s’échapper : « Moi, j’étais dans ma bulle, impénétrable. Je passais mon temps à lire et à refuser ce genre de propositions. J’étais cérébrale et féministe sans le savoir. Je sentais que je collaborais à quelque chose qui me déplaisait mais j’avais besoin de cette porte de sortie”, explique-t-elle. D’autant que la comédienne va subir de nombreuses critiques sur son physique. « On m’a tout dit : les dents trop courtes, l’œil bas, le début de cellulite… Ça n’allait jamais. J’ai donc tenté de m’en libérer, petit à petit, mais pour être honnête, ça reste difficile. Disons que je tends à la liberté, tout en restant prisonnière de l’apparence qui me permet d’être acceptée dans le groupe », déclare-t-elle.
Helena Noguerra : « Je lutte en permanence entre le fait de vouloir conserver cette place et le fait de me dire que je m’en fiche »
Et cette vision du corps tronquée a suivi Helena Noguerra dans les rôles qu’on lui a proposés plus tard. « On en revient toujours à ma place dans la société, celle de la jolie fille que j’ai accepté d’occuper… Je lutte en permanence entre le fait de vouloir conserver cette place et le fait de me dire que je m’en fiche ! La bataille entre l’obsession et le lâcher-prise ».