Trois personnes ont été placées en garde à vue, dans le cadre de l’enquête sur l’agression, mardi, d’un journaliste de M6 à Pissevin, à Nîmes (Gard), un quartier gangrené par les violences liées aux trafics de drogue, a indiqué le parquet ce mercredi. Une enquête a été ouverte pour « violences en réunion ». Il s’agit de deux mineurs et un majeur, indique, dans un communiqué, la procureure de la République, Cécile Gensac.« En l’état, et sans préjuger de leur culpabilité, des éléments croisés tendent à étayer leur présence sur les lieux au moment des faits, indique la procureure. L’un d’eux a reconnu sa participation aux faits. L’enquête se poursuit afin d’établir les circonstances et responsabilités respectives. » Mardi matin, à peine arrivé dans le quartier, le journaliste avait été frappé « debout et au sol » par deux hommes, qui ont pris la fuite.Des « barricades » et des « check-points »La veille, le maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier (LR), avait pris la décision de fermer jusqu’à nouvel ordre la médiathèque municipale du quartier, en raison de l’aggravation des violences visant les membres de son personnel et les habitants. L’élu avait dénoncé l’instauration de « barricades » et de « check-points », et le fait que les agents sont soumis à des « palpations en pleine rue avant d’accéder à leur poste de travail ».La procureure de Nîmes a annoncé l’ouverture d’une « enquête préliminaire » sur les faits concernant la médiathèque, et d’une « enquête de flagrance » pour ceux concernant le journaliste. Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur, a promis l’envoi en renfort d’une compagnie de CRS tandis que la préfète du Gard, Marie-Françoise Lecaillon, annonce une « intensification » de la présence policière dans le quartier, et « une montée en puissance dans la perspective de la réouverture prochaine de la médiathèque ».SociétéNîmes : Transformée en point de deal, une médiathèque de quartier ferme ses portesSociétéNîmes : Face aux menaces et à la violence, les salariés du bailleur social abandonnent un quartier