Après deux ordonnances de non-lieu, la justice a ordonné la reprise des investigations, ce mercredi, sur l’agression de Maria, une jeune femme violemment frappée fin 2018 à Marseille, en marge d’une manifestation des « gilets jaunes » par des policiers jamais identifiés, a appris l’AFP de source judiciaire.Dans sa décision, la chambre de l’instruction de la cour d’appel d’Aix-en-Provence ordonne « l’infirmation de l’ordonnance de non-lieu de janvier 2022, conformément aux réquisitions du parquet général, et le renvoi de la procédure au juge d’instruction précédemment saisi pour poursuite de l’information judiciaire », ouverte pour violences volontaires aggravées et non assistance à personne en danger.Deux enquêtes de l’IGPNLe 8 décembre 2018, en fin d’après-midi, en marge d’une manifestation des « gilets jaunes » et contre le logement insalubre, Maria [un prénom d’emprunt, la jeune femme souhaitant préserver son anonymat], 19 ans à l’époque, avait d’abord été touchée à une cuisse par un tir de LBD, dans une ruelle du cœur commerçant de Marseille. Puis elle avait été violemment frappée au sol, à coups de pied et de matraques, qui lui avaient fracturé le crâne.Malgré deux enquêtes de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), jamais ses agresseurs n’avaient pu être identifiés. Une certitude, cependant, il s’agissait bien de policiers.ParisViolences policières : Deux manifestants vont porter plainte contre la BRAV-MSociétéViolences policières : La police française est-elle la plus meurtrière d’Europe ?