L’homme qui a renversé et blessé grièvement mercredi un commandant de police lors d’un contrôle routier à Vienne (Isère) a été mis en examen vendredi soir et écroué, a indiqué le parquet de Grenoble. Cette annonce intervient après celle, en fin d’après-midi, de l’ouverture d’information judiciaire pour « tentative de meurtre ».A la suite du dessaisissement du parquet de Vienne, le parquet de Grenoble, pôle criminel, « demande au juge d’instruction la mise en examen du conducteur âgé de 34 ans pour tentative de meurtre sur personne dépositaire de l’autorité publique, (…) conduite d’un véhicule après avoir fait usage de stupéfiant (cannabis) et sous l’empire d’un état alcoolique (…) refus d’obtempérer, conduite sans permis en récidive (…) défaut d’assurance en récidive », avait alors indiqué dans un communiqué le procureur de la République Eric Vaillant.Il pourrait encourir la perpétuitéSelon la procureure de Vienne Audrey Quey, « le conducteur, condamné à de multiples reprises, encourt, sous les qualifications retenues, la réclusion criminelle à perpétuité ».Le parquet grenoblois avait requis également le placement en détention provisoire du trentenaire, dont le défèrement s’est déroulé vendredi après-midi, ainsi que la mise en examen des deux occupants de la voiture, âgés de 19 ans et 17 ans, pour « non-assistance à personne en danger ». « Ces deux mis en cause n’ont pas été déférés et seront convoqués ultérieurement par le juge d’instruction », avait-il conclu.Refus d’obtempérerSelon le parquet de Vienne, le suspect a refusé d’obtempérer à un contrôle routier établi sur un rond-point mercredi après-midi. En forçant le passage, il a violemment percuté la victime, projetée sur le capot puis le pare-brise du véhicule.Les occupants de la voiture ont ensuite abandonné le véhicule et pris la fuite avec un enfant de 4 ans, le fils du conducteur selon le parquet. Mais les mis en cause ont été rapidement arrêtés, puis placés en garde à vue.Hospitalisé à Lyon, le policier, âgé de 53 ans, souffre « d’un traumatisme crânien et d’une fracture ouverte à une jambe ». Un certificat médical fait état d’une incapacité totale de travail supérieure à 45 jours, selon le parquet de Vienne.Faits diversFillette enlevée en Isère : Le père et son complice interpellés au DanemarkSociétéQu’impliquent les distinctions à titre posthume pour les familles de policiers tués ?