Ségolène Royal était l’invitée de Touche pas à mon poste ce mardi 18 avril. Cette dernière a évoqué les attaques misogynes dont elle a souvent fait l’objet.
Etre une femme en politique n’est pas toujours évident et ce n’est pas Ségolène Royal qui dira le contraire. À l’occasion de la sortie de son livre Refusez la cruauté du monde !, aux éditions du Rocher, cette dernière était l’invitée de Touche pas à mon poste, ce mardi 18 avril. Ségolène Royal a ainsi souhaité revenir sur son parcours, ses réussites mais aussi les attaques et intimidations dont elle a pu faire l’objet. “J’étais la cible d’attaques politiques et misogynes jusque dans mon propre camp“, a-t-elle débuté avant d’ajouter : “A l’assemblée, on m’a traitée de vache folle. Personne n’a bougé“. La raison ? “Parce que j’étais une femme“, a-t-elle poursuivi avant d’apporter des précisions : “Les hommes se disaient : ‘Non, ce n’est pas sa place’. J’étais une intruse finalement”. Une situation qui a beaucoup impacté Ségolène Royal puisqu’elle faisait l’objet d’attaques en permanence. “J’ai osé transgresser, au fond, un interdit du droit à accepter aux responsabilités”, a-t-elle déploré.
Ségolène Royal s’est fait une place en politique et, comme elle l’affirme dans son livre, elle a “ouvert la voie à plein de femmes“. Toutefois, sa présence a été très mal perçue et nombreux sont ceux qui ont voulu le lui faire savoir. “Par deux fois j’ai subi ces saccages sans vol”, a-t-elle révélé dans son ouvrage avant de poursuivre : “Juste pour faire peur et sans doute pour me décourager de la politique car à ce moment-là, en 2008, je suis désignée comme la mieux placée pour gagner la présidentielle”. Des propos lus par Cyril Hanouna et auxquels la principale concernée a réagi. “C’est fou”, lance-t-elle avant d’ajouter : “On m’a fait peur. Les affaires de ma fille étaient alignées sur son lit… comme la mafia. Pendant la campagne, tous les ordinateurs de mon équipe rapprochée ont été volés la même nuit”. Des actes dont Ségolène Royal a eu beaucoup de mal à se remettre.
Dans son ouvrage, Ségolène Royal fait des confidences bouleversantes. L’ancienne compagne de François Hollande a été victime d’attaques misogynes mais pas que. Cette dernière avait également peur pour ses enfants, qui auraient pu être impactés. “Ce sont des actes qui ont été commis par des spécialistes des intrusions sans effraction”, a-t-elle débuté avant d’ajouter qu’elle n’a jamais voulu les évoquer publiquement. “Je me suis dit : ‘Je vais susciter des réactions de dingues : ils vont se dire qu’on peut rentrer chez Ségolène Royal’, en plus mon adresse avait été mise partout dans la presse”, s’est-elle souvenue. Une situation compliquée mais Ségolène Royal voulait laisser penser que tout allait bien. “C’est dur parfois la politique”, a-t-elle conclu, soulagée d’en parler.