Un homme est jugé pour empoisonnement sur conjoint. Six ans auparavant, c’est sa mère qui avait tué son mari de la même manière.
C’est une affaire familiale sordide. En effet, nos confrères du Parisien dévoile le passage d’une mère et de son fils, à plusieurs années d’intervalles. En effet, le 6 mars 2023, Serge F. décède des suites d’un empoisonnement. Il a ingéré une grande quantité d’anxiolytiques, mélangés à de l’alcool. Sa femme, Janine F. va expliquer aux enquêteurs qu’elle a mis fin aux jours de son époux, souffrant de la maladie d’Alzheimer avant d’avoir tenté de se suicider. Six ans plus tard, c’est son fils cadet qui a voulu tuer son épouse, de la même façon, car il ne pouvait plus supporter leur séparation. En juin 2017, sa mère est renvoyée aux assises pour assassinat. Le juge a en effet estimé qu’elle n’avait pas vraiment voulu se suicider. La veuve est par la suite morte avant d’être jugée.
Son fils quant à lui est accusé d’empoisonnement sur conjoint. “Mon client n’a eu de cesse, tout au long de l’information judiciaire, d’expliquer qu’il n’a jamais voulu la mort de sa femme. L’unique but de son geste était de l’apaiser afin de rendre enfin possible une discussion sereine et constructive sur les conflits qui les opposaient, et leurs perspectives d’avenir. Patrick F. aimait toujours sa femme et espérait la reconquérir. Il regrette terriblement son geste et compte sur l’audience pour lui permettre de comprendre qu’il n’a jamais souhaité sa mort”, Me Pascal Rouiller, avocat de l’accusé qui aussi a défendu sa mère.`
Les enquêteurs se sont intéressés à la personnalité du fils. Pour Martine F., son couple s’est détérioré au fil des ans. Elle décrit son mari comme un “pervers narcissique”, “violent” et “manipulateur“, qui est capable de boire des litres de vin blanc par jour. “Une sépulture coûte moins cher qu’un divorce”, répond-il à son épouse lorsqu’elle lui évoque leur rupture. “Une chose est sûre, c’est qu’il n’y aura pas de séparation et qu’il n’y aura JAMAIS, et quand je dis JAMAIS c’est JAMAIS, de maison à vendre de mon vivant”