Le choc des contraires. Mardi 28 mars, à Albi (Tarn), deux militants du syndicat CGT-étudiants ont été violemment pris à partie par quatre autres jeunes. Ils ont été aspergés de gaz lacrymogène puis roués de coups. « Sur les quatre agresseurs, un seul a pu être identifié », indique Stéphanie Bazart, la procureure de la République d’Albi.Il s’agit du porte-parole d’un groupuscule identitaire local, baptisé Patria Albigès, qui se définit comme un « mouvement de jeunes albigeois enracinés » formant « une communauté forte qui se veut rempart d’une civilisation Européenne en déclin ». Le suspect, âgé de 22 ans, a choisi de « plaider coupable ». Sans antécédents judiciaires, il a été condamné, lundi, à huit mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel d’Albi.Les affiches du rappeur MédineL’altercation a eu lieu devant la salle de spectacle l’Athanor, quand les deux victimes, légèrement blessées, ont arraché des affiches collées par Patria Albigès pour dénoncer la tenue, samedi, d’un concert du rappeur Médine. Qualifiant ce dernier de « prêcheur de haine », Patria Albigès avait fait circuler une pétition demandant l’annulation du concert.Des personnalités politiques du département avaient aussi demandé l’annulation du concert de Médine, comme Bernard Carayon, maire de Lavaur, ancien député et président LR dans le Tarn, ou le nouveau député RN Frédéric Cabrolier. Le rappeur, dont le concert s’est déroulé normalement, leur a répondu dans une vidéo en transformant leurs photos en cibles de fléchettes. Les intéressés ont déposé plainte.LilleLille : Peut-on vraiment interdire la soirée « Qu’ils retournent en Afrique » ?JusticeLyon : Deux identitaires condamnés pour des tweets haineux envers le recteur de la mosquée