Le procès du meurtrier présumé de Muriel Roche s’est ouvert ce mardi 28 mars. Les propos de Christophe Rode, procureur de la République de Bourg-en-Bresse, ont été rapportés par le Parisien, concernant le mobile de ce meurtre.
Les faits remontent au 21 octobre 2020 lorsque le corps de Muriel Roche, âgée de 52 ans, a été retrouvé. Cette dernière était partie cueillir des champignons près de son village de Salavre, situé à la limite de l’Ain et du Jura lorsqu’elle a fait la rencontre de François Ribet. Le trentenaire, chasseur, pêcheur et amateur de rugby, est accusé d’avoir commis l’irréparable. Son procès s’est ouvert ce mardi 28 mars et ses propos, ainsi que ceux de Christophe Rode, procureur de la République de Bourg-en-Bresse, ont été rapportés par le Parisien. “François Ribet a reconnu les faits“, a-t-il débuté avant de poursuivre : “En revanche, il ne sait toujours pas pourquoi il a fait ça“. Durant ses différentes auditions, le meurtrier présumé a évoqué “un trou noir“, restant également flou sur ce qui l’a poussé à s’en prendre à Muriel Roche. François Ribet avait mentionné un différend avec cette dernière puisqu’elle lui aurait demandé de baisser le son de la radio de son véhicule. “Elle lui aurait fait remarquer que le son était trop fort“, a indiqué le magistrat avant d’ajouter : “Il aurait perdu son sang-froid et l’aurait frappée jusqu’à la tuer“. Une explication qui ne convainc pas Christophe Rode.
Muriel Roche et François Ribet ne se connaissaient pas. Tous deux se sont rencontrés par hasard le 21 octobre 2020. Le journal rappelle qu’elle était une quadragénaire qui avait fait l’acquisition d’une “maison à Salavre, petit village de 273 habitants, et elle menait depuis une vie discrète et tranquille avec son compagnon“. Cette dernière appréciait les balades en bordure de rivière et avait pour habitude de s’y promener régulièrement. Est-ce le volume de la musique qui a dérangé Muriel Roche au point que François Ribet commette l’irréparable ? “La colère, la haine, la vengeance, l’appât du gain, une bagarre qui dégénère, rien ne l’explique“, a déploré Christophe Rode avant de poursuivre : “Peut-être qu’il n’avait simplement aucune raison ?“. Durant les mois qui ont suivi la découverte du corps de Muriel Roche, ce sont 500 personnes qui ont été entendues et 330 prélèvements ADN qui ont été effectués. C’est le 26 janvier 2021 que François Ribet a été interpellé.
Entendu par les enquêteurs, François Ribet a d’abord nié les faits avant de les reconnaître notamment grâce à une trace ADN relevée sur un morceau de vêtements de Muriel Roche. Toutefois, rien ne permet d’expliquer son geste. Face aux enquêteurs, il avait simplement admis avoir “frappé la quinquagénaire au visage, sur le crâne et le haut du torse à l’aide d’un gourdin ou d’un morceau de bois ainsi que d’un couteau avant de dissimuler le corps sous un amas de branches et de prendre la fuite“, rappelle le Parisien. François Ribet encourt jusqu’à trente ans de réclusion criminelle s’il est reconnu coupable du meurtre de Muriel Roche. A ce jour, le meurtrier présumé n’a donné aucune explication concernant son geste.