En 2012, Sébastien Malinge a été condamné pour le meurtre de Michèle Martinez. Le corps de cette retraitée avait été retrouvé sans vie sur un parking de la ville d’Avignon.
Dans le jargon policier, c’est ce que l’on appelle un cold case. Le 28 novembre 2010, le corps sans vie de Michèle Martinez a été découvert à Avignon par une passante. Cette retraitée de 66 ans gisait sur un parking, derrière un transformateur. “Sa dépouille avait été abandonnée derrière un transformateur électrique, situé à proximité d’un parking, longé par le Rhône, confiait alors une source proche de l’affaire. La victime âgée dont la tête présentait d’importantes blessures avait avait quitté le domicile de sa fille dans la matinée pour aller acheter des cigarettes.” Selon le médecin légiste qui a analysé le corps de Michèle Martinez, la mamie a été tuée d’un coup de tournevis dans la tempe. Et il a retrouvé un ADN, celui d’un homme enregistré au Fichier national automatisé des empreintes génétiques. En décembre, Sébastien Malinge a été arrêté.
Sans domicile fixe et sans emploi à l’époque, Sébastien Malinge avait déjà été condamné au début des années 2000 pour des faits d’exhibition et d’agressions sexuelles. Après sa mise en examen, les enquêteurs ont retrouvé douze tournis lui appartenant dans une trousse dissimulée chez sa compagne. Lors du premier procès devant la cour d’assises du Vaucluse, Sébastien Malinge avait révélé avoir une liaison amoureuse avec Marianne, la fille de la victime. Selon ses avocats, l’ADN de l’homme aurait été “récupéré” par “pollution” ou “transfert” par la victime qui, un mois avant son décès était hébergée chez sa fille. Sébastien Malinge a été condamné à 30 ans de prison en première instance et a décidé de faire appel de la décision de justice.
Durant le deuxième procès, l’avocat général a estimé que la présence de l’ADN de Sébastien Malinge sur cinq supports différents et pertinents donnait ” de la valeur probante”. “La Cour n’a pas besoin de déterminer un mobile pour condamner”, a lancé l’avocat général, avant de demander aux jurés de confirmer la peine de 30 ans à l’encontre d’un homme “manipulateur, menteur, et chez qui l’expert psychiatre a relevé une anesthésie affective”. Ce qu’elle a fait, en 2014. Au plan civil donc, Sébastien Malinge a été condamné à 30 ans de réclusion criminelle mais aussi à verser 25.000 euros à Marianne, 25.000 euros à la fille de celle-ci et 10.000 euros à son ex-mari. Si ses avocats avaient annoncé se pourvoir en cassation, le meurtrier de Michèle Martinez purge toujours sa peine de prison.