Sur les ondes de Sud Radio ce lundi 20 mars, Bernard de la Villardière a violemment attaqué les manifestants contre la réforme des retraites. Les propos du journal de M6 ont provoqué une vive polémique.
Bernard de la Villardière aurait mieux fait de tourner sa langue sept fois dans sa bouche avant de parler s’il ne voulait pas provoquer un tollé. Invité sur les ondes de Sud Radio ce lundi 20 mars, le présentateur d’Enquête exclusive a donné son avis sur la réforme des retraites mise en place par Emmanuel Macron mais aussi les nombreuses manifestations qui ont lieu en France. Bernard de la Villardière a expliqué être énervé contre les “gens qui pleurnichent parce qu’ils vont bosser deux ans de plus” : “Ça me désespère un peu parce qu’il y a tellement de choses à faire aujourd’hui dans le monde. Le bureau international du travail dit que la moyenne de temps travaillé dans le monde par semaine c’est 60 heures, on est à 35 c’est très très loin.” A la radio, le journaliste n’a pas du tout mâché ses mots.
“Quand j’entends dire : ‘Les éboueurs, c’est terrible parce qu’ils vont partir à la retraite à 59 ans’. Mais personne n’est obligé d’être éboueur toute sa vie ! C’est là où la société est mal faite. On devrait dire à un éboueur au-delà de quarante ans, s’il a fait son métier pendant dix-quinze ans, il faut lui offrir autre chose, a conclu le journaliste atteint d’un cancer. On est aujourd’hui à une génération, à une époque où on va changer, c’est ce que je dis souvent aux jeunes de moins de trente ans : ‘Tu sais, tu vas changer de métier deux ou trois fois dans ta vie’. Avec la formation continue, avec les réseaux sociaux mais aussi les moteurs de recherche, l’éducation est la portée de tout le monde.” Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les propos de Bernard de la Villardière ont provoqué un véritable tollé.
“De retour de son château familial en Isère, Bernard de la Villardière a deux mots à dire aux éboueurs qui ‘pleurnichent'”, “J’ai été éboueur, et ce travail, difficile, est socialement utile, à la différence de Bernard de la Villardière”, “Ce ‘type’ ose se regarder dans une glace après ce qu’il vient de dire sur les retraites ? Un nanti, mais un vrai pauvre type !”, “C’est sûr que quand tu as la vie de Bernard de la Villardiere tu peux te permettre d’en avoir rien à foutre de la réforme des retraites”, pouvait-on lire sur Twitter. Et sur le plateau de Touche pas à mon poste ce lundi 20 mars, les chroniqueurs ont répondu au journaliste avec virulence. “Ça reste quand même une grosse phrase de trou du cul ce qu’il a dit. Vous vous rendez compte ?!, s’est agacée Kelly Vedovelli. (…) Mais t’imagine l’aberration de la phrase du gars. (…) C’est honteux de dire un truc comme ça.”