La colère continue de gronder après le recours à l’article 49.3 de la Constitution. Cette fois, c’est la permanence du parti Les Républicains qui a été vandalisée, lundi soir, à Amiens, lors d’une manifestation contre l’adoption de la réforme des retraites, a-t-on appris, ce mardi, auprès du parti et de la préfecture de la Somme. « Ils ont pris des poubelles et explosé notre devanture, a expliqué Jean-Marc Albert, secrétaire départemental adjoint du parti. Puis ils ont déversé plein de choses dans la permanence ». Une plainte doit être déposée dans la journée.Selon la préfecture de la Somme, 480 personnes se sont rassemblées lundi soir à Amiens avant de déambuler dans le centre-ville. « Un groupe d’individus hostiles a pris pour cible la permanence LR et malgré l’intervention de la BAC (brigades anticriminalité) et l’usage de gaz lacrymogènes, la vitrine a été brisée », indique la préfecture. Une personne a été interpellée.« Nervis d’extrême-gauche »Dans un communiqué ciblant les « nervis d’extrême-gauche », les Républicains de la Somme disent attendre « une réponse ferme des pouvoirs publics ». « Nous demandons aussi que l’État assure la protection de tous les lieux consacrés à la délibération nécessaires au bon fonctionnement de nos institutions », s’agacent-ils.Les parvis de l’hôtel de ville et de la cathédrale d’Amiens, ville natale d’Emmanuel Macron, avaient été tagués, samedi, en marge d’une manifestation qui avait rassemblé 1.500 personnes, selon la préfecture.Parmi les 61 députés du groupe LR à l’Assemblée nationale, 19 ont voté, lundi, la motion de censure du gouvernement portée par le groupe Liot et 3 celle présentée par le Rassemblement national. Dans la nuit de samedi à dimanche, la permanence du président des Républicains Eric Ciotti à Nice avait déjà été caillassée. L’inscription « la motion ou le pavé » y avait été découverte.PolitiqueRetraites : Eric Ciotti évoque « l’impérieuse nécessité » d’une réforme dont LR a « voulu atténuer la brutalité »PolitiqueRetraites : « On n’est pas des potiches »… Les Républicains en position d’équilibriste