Propriétaire de dizaines d’appartements insalubres à Marseille, un ex-policier et son homme de main présumé seront jugés en novembre. En tout, en son nom propre ou via des sociétés civiles immobilières (SCI), cet ancien policier, qui avait travaillé dans un centre de rétention administrative, possédait à Marseille et dans ses environs une dizaine d’immeubles.Ce sont quatre de ces bâtiments seulement qui lui vaudront de comparaître du 13 au 16 novembre devant le tribunal correctionnel, une date fixée vendredi lors d’une audience dite de mise en état. Comme son homme de main présumé, chargé selon l’accusation de percevoir les loyers, y compris en se montrant menaçant ou violent, il sera jugé pour avoir soumis les occupants de ces logements à des conditions d’hébergement incompatibles avec la dignité humaine et pour mise en danger de la vie d’autrui.La mairie de Marseille partie civile, une premièreLes deux hommes encourent dix ans d’emprisonnement et 300.000 euros d’amende. L’enquête avait démarré après le déclenchement d’un incendie dans l’un des immeubles visés par la procédure. Les enquêteurs avaient découvert des appartements insalubres, aux installations électriques dangereuses, où pullulaient cafards ou punaises.Ces logements étaient occupés par des étrangers, sans-papiers ou demandeurs d’asile, en famille, avec souvent des enfants mineurs. Il leur était impossible de refuser ces offres trouvées par le bouche-à-oreille – les loyers pouvant monter jusqu’à 600 euros par mois – faute de pouvoir trouver d’autres propositions, ont-ils assuré aux enquêteurs.Durant l’enquête, le propriétaire a notamment assuré qu’il aurait réalisé les travaux nécessaires s’il avait été au courant de l’état de ces logements. La mairie de Marseille a annoncé qu’elle serait partie civile, comme dans deux autres affaires de logement insalubre, pour la première fois.MarseilleMarseille : « Je m’inquiète pour ma santé »… Des riverains en justice contre la pollution des croisièresSociétéMarseille : « Content de partir… » Un immeuble pris entre trafic de drogue et insalubrité évacué