Une jeune femme de 19 ans a mis sur pied une fausse et hallucinante histoire d’esclavage sexuel en s’inspirant de deux films. Closer vous raconte cette histoire abracadabrantesque !
Fantasque, c’est l’adjectif qui vient à l’esprit quand on essaie de saisir la personnalité d’Eleanor Williams. En mai 2020, la jeune femme originaire du nord de l’Angleterre avait saisi d’effroi la toile en délivrant un témoignage glaçant sur son compte Facebook. Photos à l’appui, “Ellie”, 19 ans, racontait avoir “été battue et emmenée à des soirées pour avoir des relations sexuelles avec trois hommes asiatiques”. Un calvaire qui aurait commencé il y a longtemps, à en croire son témoignage. Selon The Guardian, les clichés postés par Elanor Williams révélaient son visage “couvert d’ecchymoses impressionnantes, avec un œil au beurre noir et un doigt partiellement coupé“.
Devenue virale en un rien de temps, la publication avait été repartagée plus d’une centaine de milliers de fois sur les réseaux sociaux et impulsé dans la foulée la création de cagnottes solidaires avec le hashtag “JusticeforEllie”. Des manifestations et rassemblements de soutien avaient même été organisés à travers le Royaume-Uni où certains accusaient les forces de l’ordre d’avoir passé les faits sous silence. L’un des agresseurs présumés, Jordan Trengove, avait tenté de mettre fin à ses jours en prison où il y avait passé 73 jours suite à un témoignage… Frauduleux ! Car les enquêteurs en charge de l’affaire n’ont pas tardé à remarquer des incohérences dans le récit d’Eleanor Williams. A commencer par la réservation d’une chambre d’hôtel au moment des faits ou encore l’achat d’un marteau dans un supermarché. La jeune femme avait tout simplement mis sur pied un “deep fake” hallucinant en s’inspirant de deux films.
Eleanor Williams, mythomane ? Le verdict du médecin ne laisse planer aucun doute : les ecchymoses sur le corps de la jeune femme correspondent à des blessures “auto-infligées par un marteau“. Pire : l’enquête révèle que celle-ci a créé plusieurs comptes sur les réseaux sociaux pour faire croire que des hommes correspondaient avec elle. Des conversations simulées par Eleanor Williams à l’aide de six téléphones différents, tous connectés au réseau wi-fi de sa famille. Au tribunal, la cours apprendra que son scénario ressemble comme deux gouttes à deux célèbres blockbusters hollywoodiens : Gone Girl avec Ben Affleck et Taken avec Liam Neeson. “Je sais que j’ai fait des erreurs et je suis désolée. J’étais jeune et perturbée. Je ne dis pas que je suis coupable, mais je sais que j’ai fait du mal et j’en suis désolée”, a fait savoir Eleanor Williams qui vient d’être condamnée à huit ans et demi de prison. La fausse “gone girl”a fait appel de sa condamnation.