Mis en examen dans la disparition de Delphine Jubillar, Cédric Jubillar est en prison depuis 21 mois. Il a participé à une nouvelle audience de demande de remise en liberté.
Emprisonné depuis près de deux ans, Cédric Jubillar était de retour devant la justice. Principal suspect dans la disparition de Delphine Jubillar, le plaquiste avait rendez-vous devant la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Toulouse pour la septième demande de remise en liberté formulée par ses avocats. “Je n’ai fait aucun mal à Delphine et mes enfants me manquent”, n’a cessé de dire Cédric Jubillar, selon La Dépêche. Malgré la demande de ses conseils, le procureur a demandé au juge de le maintenir en prison pour “éviter toutes formes de pression sur les témoins et la disparition des preuves et empêcher des troubles à l’ordre public”. Le 28 mars prochain, le juge se prononcera en faveur ou en défaveur de la remise en liberté de Cédric Jubillar.
“Cet homme est solide psychologiquement au regard de sa détention qui dure depuis 21 mois. Il clame son innocence depuis le début et nous espérons que la justice l’entende”, a réagi Me Jean-Baptiste Alary, l’un des avocats de Cédric Jubillar. Comme lui, un autre de ses conseils ne comprend pas la demande de l’avocat général : “Le logement que nous avons trouvé pour qu’il puisse poursuivre sa détention sous bracelet électronique ne convient pas à la justice qui nous dit que cette habitation est trop humide, ou vétuste. Mais le parquet prend-il le soin de se soucier de ses conditions de détention, dans une cellule de 9 mètres carrés ? Rien ne justifie une détention aussi longue”. Depuis plusieurs semaines en effet, les services pénitentiaires étudient la possibilité de le libérer de prison.
Les services pénitentiaires se sont notamment rendus, vendredi 13 janvier, dans l’appartement qui pourrait permettre à Cédric Jubillar d’être assigné à résidence, sous bracelet électronique, dans l’hypothèse d’une remise en liberté. Cet appartement de 25 mètres carrés situé en Ariège pourrait ainsi accueillir celui qui clame son innocence depuis la disparition de son épouse, dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020. Pourtant il y a quelques mois, la justice avait déjà refusé que Cédric Jubillar aille vivre dans ce logement. Selon elle, l’appartement était alors “inhabitable”. La chambre de l’instruction va donc devoir trancher et décidé de maintenant Cédric Jubillar derrière les barreaux ou lui permettre de retrouver en partie la liberté mais aussi ses deux enfants.