La SNCF est renvoyée devant le tribunal correctionnel pour « homicide involontaire par personne morale », près de six ans après le décès en octobre 2016 d’un adolescent heurté par un TER à un passage à niveau à Wavrin (Nord), a-t-on appris mercredi auprès de la famille.SNCF Mobilités, devenue Société Nationale SNCF, et SNCF Réseau seront jugés devant le tribunal correctionnel de Lille, à une date encore indéterminée, ont indiqué les parties civiles. Selon l’enquête, il leur est reproché d’avoir « involontairement causé la mort » de l’adolescent, notamment par « négligence » ou « manquement à une obligation de sécurité ».Les deux entités avaient été mises en examen pour homicide involontaire en avril 2022. « Ce renvoi est une étape primordiale pour la mémoire de mon fils », a dit à l’AFP Denis Cottin, le père de la victime. « On se doit d’aller jusqu’au bout pour que notre fils soit reconnu victime d’une négligence » de sécurisation, a-t-il aussi estimé.Sécurisation du passage à niveau« Les parents ont vraiment fait tout ce qui était en leur pouvoir, ce sont des personnes qui forcent le respect », a commencé leur avocat Me Quentin Lebas, espérant que le procès soit programmé « courant 2023 ».Le 17 octobre 2016, le lycéen âgé de 15 ans était décédé après avoir été heurté par un train au passage à niveau de la gare de Wavrin, alors qu’il traversait les voies pour aller prendre le train qui devait l’emmener au lycée. Selon le récit de sa famille, qui se bat depuis pour une meilleure sécurisation de ce passage à niveau, si les demi-barrières pour les voitures étaient alors abaissées, le passage des piétons restait possible.Les parents estiment aussi que les travaux effectués depuis l’accident sur ce passage à niveau restent très insuffisants. « Comme depuis le début, on demande encore l’installation de quatre demi-barrières et d’un souterrain pour les piétons, cyclistes et usagers du TER », a détaillé Denis Cottin. Contactée mercredi soir, la SNCF n’était pas en mesure de répondre dans l’immédiat.SantéObésité : A Lille, des chercheurs planchent sur le poids de la précaritéFaits diversLille : « Au moins trois semaines sans ordinateur » à la mairie, après la cyberattaque