Par Marine T.
Mardi 7 mars 2023, lors d’une prise de parole à l’Assemblée nationale, Aurore Bergé a tenu un discours très fort pour défendre une proposition de loi pour empêcher toute personne condamnée à des violences aggravées de se présenter à des élections.
Aurore Bergé a bien eu du mal à retenir ses larmes. Mardi 7 mars 2023, la député Renaissance a défendu sa proposition de loi sur l’inéligibilité des auteurs condamnés pour des violences, à l’Assemblée nationale. Seulement, la député a été critiquée par l’opposition et a même été accusée d'”instrumentalisation“, alors que la séance était pour le moins très mouvementée. Face aux critiques, Aurore Bergé a assuré être “sincère“. “Aucune femme dans cet hémicycle n’a à accepter les procès en opportunisme politique sur la question des violences. Aucune femme“, a-t-elle ainsi lancé avant d’ajouter, au bord des larmes : “Je sais de quoi je parle“.
“Je sais exactement de quoi je parle quand je parle des violences conjugales“, a-t-elle tenu à préciser. Sous les applaudissements de son groupe, elle a déclaré “entendre, intervention après intervention, remettre en cause la sincérité qui est la mienne sur ce combat, comme vous l’avez fait, je ne peux pas le laisser passer“. Avec sa proposition de loi, Aurore Bergé souhaite étendre une disposition du code pénal. Actuellement, il existe une d’inéligibilité obligatoire pour certains délits, notamment des violences ayant entraîné une incapacité totale de travail (ITT) supérieure à 8 jours. La député pointe du doigt le fait qu’en dessous de ce chiffre de 8 jours d’ITT, rien ne soit obligatoire. Une aberration pour elle.
Si cette proposition de loi est validée, elle entraînerait une inéligibilité automatique dès lors qu’il y a une condamnation pour des faits de violences aggravés, notamment sur mineur de moins de quinze ans ou sur conjoint. La proposition de loi avait été présentée pour la première fois le 11 janvier 2023, lors du retour à l’Assemblée d’Adrien Quatennens condamné pour violences conjugales.