Par M. D.
Le cinéaste Michel Deville, césarisé en 1985 pour le film Péril en la demeure, est décédé à l’âge de 91 ans. Rejeté par la Nouvelle Vague, il aura néanmoins réussi a marqué le cinéma français grâce à son style unique.
Un grand cinéaste s’en est allé. Le réalisateur Michel Deville est décédé le 16 février dernier à l’âge de 91 ans. “Nous ne l’annonçons seulement aujourd’hui car nous avons souhaité nous recueillir dans l’intimité familiale et Michel détestait les cérémonies…”, a déclaré son épouse et collaboratrice Rosalinde Deville auprès de l’AFP. Domicilié à Boulogne-Billancourt, dans les Hauts-de-Seine, Michel Deville s’est éteint, chez lui, dans son sommeil.
S’il a commencé à tourner pendant la Nouvelle Vague, le cinéaste n’a jamais vraiment appartenu à ce mouvement, ce qui ne l’a pas empêché de créer son propre style dans ses films. En cinquante de carrière, il aura signé une trentaine de chefs-d’œuvre dont Une balle dans le canon, Ce soir ou jamais, Benjamin ou les Mémoires d’un puceau, La Lectrice, Le Dossier 51 ou encore Péril en la demeure. Ce film a d’ailleurs permis à Michel Deville de recevoir le César du meilleur réalisateur en 1986.
Tout au long de sa vie, le réalisateur aura également fait tourner quelques unes des plus grandes actrices, tels que Catherine Deneuve, Nicole Garcia, Miou-Miou, Romy Schneider mais aussi Brigitte Bardot pour l’un de ses derniers rôles au cinéma dans le film L’Ours et la Poupée en 1970. Le dernier long-métrage de Michel Deville, intitulé Un fil à la patte, remonte à 2005. Adapté de la pièce comique de Georges Feydeau par sa femme Rosalinde Deville, le film met en scène Emmanuelle Béard et Charles Berling, et traite notamment du désir, du plaisir et de l’argent.