En Ukraine, une fillette de 6 ans domiciliée à Avdiïvka, sur le front du Donbass, est décédée d’un arrêt cardiaque le 11 janvier 2023. Pour la police, elle serait morte de peur.
Il n’y a pas que les bombes qui tuent. Selon une information duParisien, une fillette ukrainienne de 6 ans est décédée le 11 janvier 2023 après un inexplicable arrêt cardiaque. Selon la police, la petite Elina serait morte de peur, terrifiée par des mois et des mois de bombardements dans le ciel d’Avdiïvka, sur le front du Donbass, où elle vivait avec ses grands-parents. “Il est fort probable qu’elle soit morte de stress, confie Roman Protsyk, chef de la police, d’Avdiïvka. Des soldats aussi font des crises cardiaques sur le front, avec les mêmes signes avant-coureur.“
Si cette sinistre théorie est avancée, c’est que la petite Elina n’avait aucun antécédent cardiaque, ni problème de santé notable. De plus, selon le médecin-chef de l’hôpital d’Avdiïvka, Vitali, l’autopsie n’a révélé aucune malformation susceptible d’expliquer son infarctus du myocarde. La fillette était à tous points de vue en parfaite santé, mais vivre dans la cave de son immeuble pour échapper aux bombes aurait fini par l’achever. Elle y avait déménagé avec ses grands-parents quelques mois plus tôt, leur appartement étant trop exposé. À noter que le père d’Elina était décédé en 2020, et sa mère partie travailler en Russie en 2021.
D’après ses grands-parents, la petite Elina aurait commencé à montrer des signes de faiblesse quelques jours avant son décès. Elle se serait notamment plainte de fourmillements dans les mains et d’une sensation de froid au niveau des pieds, au point que sa famille avait pris la décision de la conduire à l’hôpital. Elle devait s’y rendre le 12 janvier, si les conditions extérieures l’avaient permis, mais elle a succombé quelques heures avant.
Pour les 20 000 Ukrainiens ayant quitté Avdiïvka depuis le début du conflit, c’est la sidération : “Comment a-t-on pu laisser une fillette dans cet enfer ?”, s’indignent-il dans les colonnes du Parisien. Malheureusement, un an après le début de la guerre opposant l’Ukraine à la Russie, des milliers d’enfants vivent encore sur la ligne de front.