Une femme de 46 ans, décédée à l’hopital de la Salpêtrière dans de mystérieuses circonstances en janvier, pourrait bien avoir été la victime d’un acte criminel.
Et s’il s’agissait d’un meurtre ? Catherine, une femme d’affaires et mère de famille de 46 ans qui résidait dans le XVIIIe arrondissement de Paris, a commencé à se plaindre de violents maux de tête et d’une fatigue terrassante au cours de l’automne 2022. Comme le relate le Parisien, cette dernière a finalement été admise à l’hôpital de la Salpêtrière le 15 octobre, où son état s’est petit à petit dégradé sans que les médecins ne parviennent à définir la cause du mal qui l’accablait, malgré des examens poussés. Fait curieux : alors que le pronostic vital de Catherine est engagé, l’hôpital reçoit de nombreux mails de la part de l’ex-compagnon de cette dernière, qui insiste pour que les médecins se penchent sur la piste d’un empoisonnement au mercure. Si l’homme semble convaincu par cette hypothèse, les soignants, eux, sont plus réservés, en raison du quotidien de Catherine qui exclut la probabilité de contact avec des produits toxiques, mais aussi car rien ne laisse supposer, en observant l’état de cette dernière, une intoxication au Mercure.
Forcés de constater que les soins apportés à leur patiente ne sont d’aucun effet, les médecins finissent tout de même par procéder à une analyse toxicologique sur les cheveux de cette dernière. Les résultats sont sans appel : Catherine possède un taux anormalement élevé de mercure dans l’organisme, d’une importance telle qu’il ne peut qu’avoir été ingéré en grande quantité par la malade, sur une période de plusieurs mois. Le Parquet de Paris, alerté par l’hôpital, se saisit alors de l’enquête, mais pour Catherine, c’est trop tard : la mère de famille décède des suites de son empoisonnement le 19 janvier.
Cinq jours plus tard, la police criminelle interpelle l’ancien compagnon de cette dernière, père de leurs deux filles, dans le logement qu’il partageait avec Catherine avant leur séparation. La perquisition de l’appartement se solde par d’étranges découvertes, à commencer par un chat mort dans le réfrigérateur, ainsi que deux flacons vides portant l’inscription Méthylmercure, à savoir le nom générique du composé organique du Mercure. Selon les informations du Parisien, le suspect, âgé de 50 ans et originaire de Moselle, a été mis en examen pour “empoisonnement avec préméditation“, puis écroué ce 26 janvier.